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Front contre le Fcfa, ce samedi, au Mali et dans 13 pays

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Ce samedi 7 janvier est organisé simultanément dans 14 pays à travers le monde des conférences anti-CFA. Le mot d’ordre a été lancé par l’activiste panafricaniste, Kemi Seba, il y a quelques semaines. Une feuille de route sera soumise aux autorités françaises et aux Chefs d’État africains à la sortie des conférences. 

« Les accords monétaires sont un goulot d’étranglement pour nos pays », estime Kemi Seba, activiste panafricaniste, l'un des plus virulents pourfendeurs de la monnaie francs CFA. C’est depuis Dakar, que Kemi Seba a lancé, le 26 décembre dernier, un appel à organiser à travers le monde et dans les pays africains utilisant encore aujourd’hui le Fcfa, une conférence pour dire non à l’utilisation du Fcfa comme monnaie d’échange. « C’est inacceptable », rétorque-t-il. En seulement une semaine Kemi Seba a réussi à mobiliser des économistes de renom tels que Nicolas Agbohou, docteur en économie politique et l’un des pères de la résistance au franc CFA pour l'organisation de plusieurs conférences organisées simultanément dans 14 pays, ce samedi 7 janvier. « Le Congo et le Canada se sont rajoutés », affirme-t-il.

À Bamako, on s’active d’ores et déjà pour ce grand rendez-vous qui se tiendra à l’hôtel le Djenné dans la salle Amadou Hampaté Ba. « La conférence est organisée par l’association Maya. J'en suis la marraine », affirme Aminata Dramane Traoré, altermondialiste. Et d’ajouter que l’objectif est d’aller vers la création d’une plateforme de débat sur la question du Fcfa. Kemi Seba va plus loin, « notre dynamique est d’aller vers la création d’une monnaie unique car il n’est pas normal que les populations ne puissent pas décider librement de leur avenir monétaire », explique-t-il. Les conférences représentent la première étape de la lutte. Selon Kemi Seba, un cahier des charges sera soumis aux chefs d’État africains ainsi qu’aux autorités françaises pour qu’enfin ces pays puissent avoir leur propre monnaie.

Si cela n’est pas accepté, Kemi Seba brandit la menace d’un boycott des produits français dans les pays utilisant le monnaie, « le boycott arrivera plus vite que prévu si la sortie du Fcfa n’est pas réalisée en 2017 », assure-t-il.

En attendant, chaque point focal dans les 14 pays se mobilise pour faire de cette conférence une réussite.

 

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France : un jeune Malien se tue en sautant par la fenêtre d’un foyer

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Crédit photo: Getty

En situation irrégulière, "il n'aurait pas supporté l'idée humiliante qu'on vienne l'arrêter et le mettre en prison", selon un communiqué du Réseau Education Sans Frontières (RESF).

Un jeune Malien est décédé vendredi sans doute après s'être jeté du 8ème étage du foyer qui l'hébergeait à Châlons-en-Champagne, dans la Marne, a-t-on appris lundi de source judiciaire, le drame pouvant être lié à sa situation irrégulière.

La thèse du suicide privilégiée. "Le décès est dû à des contusions internes multiples suite à une défenestration et l'hypothèse privilégiée est celle du suicide", a déclaré Eric Virbel, procureur de la République de Châlons-en-Champagne. Denko S., un Malien de 16 ans, a été retrouvé "inconscient" vendredi soir par un résident au pied du foyer d'hébergement où il résidait depuis le 22 novembre dernier, selon le parquet.

Pas passé par la Jungle. Il occupait l'une des 73 chambres pour mineurs isolés mises à disposition par cette structure gérée par une association. "Il n'est pas passé par la 'Jungle de Calais' mais a traversé l'Italie avant de se présenter spontanément au commissariat de Reims le 3 novembre dernier", a ajouté Eric Virbel. Le jeune homme n'était pas encore connu des services préfectoraux car il n'en était qu'aux prémices de ses démarches administratives, a indiqué la préfecture de la Marne.

"Il n'aurait pas supporté l'idée humiliante qu'on vienne l'arrêter". Le parquet de Châlons-en-Champagne a précisé que le Conseil départemental, ayant "un doute sur sa minorité", procédait à des vérifications mais que l'adolescent n'était concerné par "aucune procédure administrative ou pénale". Pourtant, l'antenne châlonnaise du Réseau Education Sans Frontières (RESF) a associé la mort du jeune homme à sa peur d'être expulsé de France. "Il s'est jeté du 8ème parce que (...) il n'aurait pas supporté l'idée humiliante qu'on vienne l'arrêter et le mettre en prison", selon un communiqué de RESF, qui estime que "l'État et le Conseil départemental sont coupables de non-assistance à jeunesse en danger".

Une marche silencieuse prévue mercredi. "Ces jeunes sont mal accueillis (...) ils sont maintenus dans une situation de torture psychologique qui dure parfois des mois, en attendant de connaître leur sort", a aussi dénoncé Marie-Pierre Barrière, membre de RESF à Châlons-en-Champagne. De son côté, le parquet a souligné qu'"aucun élément n'a montré que des policiers seraient intervenus auprès de ce jeune" au moment du drame ou en amont. Une marche silencieuse, à l'initiative de RESF, aura lieu mercredi à 15 heures à Châlons-en-Champagne.

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Madrid : Un Collectif Mains Propres en Espagne ?

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Des maliens vivants en Espagne se sont rassemblés en collectif samedi dernier devant l’ambassade du Mali à Madrid, revendiquant les mêmes doléances que le Collectif mains propres de France.

Motivés par la réussite du modèle parisien initié par le « Collectif Mains Propres », qui a empêché tout travail des fonctionnaires dans l’ambassade pendant 10 jours, méthode qui s'est soldée par une visite du ministre des Maliens de l'extérieur et la prise en compte de leurs demandes. Suite à cela, les maliens d’Espagne se sont eux aussi organisés pour une mobilisation, samedi 7 Janvier 2016, à l’ambassade du Mali à Madrid. Sous initiée par le conseil de base des Maliens d’Espagne. Durant cette manifestation ils ont exposé les difficultés administratives auxquelles ils font face, notamment l'obtention des procurations qui prennent trop de temps, la facilitation de l’accès aux casiers judiciaires, la nationalité, les extraits d’actes de naissance, leur légalisation rapide, ainsi que les questions d’enrôlement au RAVEC (Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil), l’ouverture d’un nouveau consulat et la mise à disposition d’un nouveau local afin d’éviter à ceux qui habitent les villes lointaines de faire 2 jours de route uniquement pour s’y rendre. Également à l’ordre du jour, la question de l’accord de réadmission que le Mali aurait signé et qui fait pas mal parler de lui. Les Maliens d’Espagne se sont également plaints de problèmes survenant fréquemment dans le processus de délivrance des cartes NINA, sans lequel les passeports ne peuvent être délivrés.

« Au sens propre du terme, il n’y a pas de Collectif Mains Propres en Espagne. L’instigateur même du rassemblement est N’Golo Kéita dit ‘‘Van’’ et Zeynabou Bagayoko. Avec mon expérience sur les évènements de Paris, ils m’ont appelé pour les aider et ont pris en charge mon voyage », explique Mohamed Diarra dit Momo de Paris, membre actif du Collectif mains propres.

Les manifestants, qui se sont rassemblés devant l’ambassade à 11h30, n’ont pour autant pas réussi à rencontrer le consul. « Nous avons rencontré le maire de Binesar, petite ville de la préfecture de Lérida. Actuellement, nous sommes en train de faire un mémorandum avec nos doléances que nous comptons soumettre à l’ambassadeur du Mali, qui, depuis le début, a même tenté de boycotter ou d’empêcher la manifestation d’avoir lieu. En tout cas nous continuons toujours ! », ajoute Momo de Paris.

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Un contre-sommet pour faire entendre la voix du peuple

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Hier, à un jour du début du Sommet Afrique-France, plusieurs associations militantes ont organisé un « contre sommet » sous le nom ‘’Sommet du peuple’’. S’estimant lésés, ils entendent faire passer leur préoccupation au premier plan.

Après deux jours de travaux, et beaucoup d’atermoiements, la dizaine d’associations qui se sont regroupés ont fait une déclaration commune qui porte sur quatre principaux axes : défense des droits humains, souveraineté alimentaire, foncier, migration, jeunes et femmes. Dans le document de quatre pages, les signataires réclament entre autres la protection des droits humains, l’arrêt de l’accaparement des terres, la libre circulation des personnes, le respect de l’équité pour les femmes et les jeunes…

« Nous, maintenant, on veut participer au développement. Le peuple a trop longtemps été laissé en marge de ce développement » estime Massa Koné, porte-parole de la convergence malienne de lutte contre l’accaparement des terres à l’initiative de ce contre-sommet. Déplorant que ce sommet se fasse sans le peuple, les participants ont affirmé leur « volonté de se positionner par rapport à ce qui va se passer demain », explique Ousmane Diarra, président de l'Association malienne des Expulsés (AME). Avant d’ajouter « Qui dit migration dit la paix et la sécurité, c’est entre les lignes et forcement ils vont débattre de la question migratoire. Mais nous ne voulons pas que nos dirigeants maliens et africains suivent la même voie que l’Union Européenne, parce que leurs directives ne prend pas en compte les aspirations du peuple africain » continue t-il.

Le mouvement ‘‘Tournons la page’’, qui aspire à de profonds changements sur la gouvernance en Afrique est plus critique à l’encontre du sommet. « Encore une fois, le président français va rencontrer les chefs d’États africains dans leur tour d’ivoire et prendre des décisions concernant l’avenir des peuples. Ces décisions sont prises dans une opacité totale, et certains des présidents présents sont illégitimes ». Après s’être vu notifié une fin de non-recevoir quant à leur participation au sommet, les organisateurs entendent faire passer leur message via la presse.

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La magistrature en grève illimitée

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Des syndicats de magistrats ont décidé d’entamer une grève à durée illimitée à partir de ce mercredi 18 janvier.

A la sortie d’une Assemblée extraordinaire tenue lundi dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Bamako, les magistrats ont décidé à l’unanimité de prolonger leur grève, initialement prévue pour sept jours, en une grève illimitée à compter du mercredi 18 janvier. Deux groupes syndicalistes de magistrats, à savoir le SYLMA (Syndicat libre de la magistrature) et le SAM (Syndicat autonome de la magistrature) ont décidé de s’allier afin que le Gouvernement prenne acte et réagisse face à leurs revendications. En plus des deux syndicats, de nombreux magistrats venus de l’intérieur et de la ville de Bamako, ont également pris part à la rencontre.

Selon le président du SAM, le gouvernement n’aurait pas respecté des éléments essentiels du principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire et ses engagements internationaux, relatifs aux normes minimales sur l’instruction judiciaire et sur le traitement des magistrats. "Constatant la banalisation du mouvement syndical des magistrats par le pouvoir en place, caractérisée par le mépris, tirant les conséquences de la fermeture de la porte du dialogue par le gouvernement, le Syndicat autonome de la magistrature et le Syndicat libre de la magistrature ont, à l’unanimité, pris la décision de convertir leur grève initialement de sept jours, en grève illimitée jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications", a expliqué Cheick Mohamed Chérif Koné, président du SAM.

Le vendredi 6 janvier dernier, la rencontre de la dernière chance entre le Gouvernement et le Syndicat Autonome de la Magistrature avait échoué, et le SAM avait alors décidé d’observer une grève de 7 jours ouvrables du 9 Janvier 2017 à partir de minuit au 17 Janvier minuit, sur l’ensemble du territoire national. Ce mouvement d’humeur était la suite d’un préavis de grève en date du 23 décembre 2016.

Les Magistrats revendiquent l’augmentation de leurs salaires, afin de les mettre au même niveau que ceux de leurs confrères de la sous-région. En plus, les ressources financières générées par la Justice (consignations, amendes, enregistrements, etc.), s’établissent à plus de 15 milliards de FCFA par an. Ces ressources, dont une grande partie échappe à toute perception, constituent des manques à gagner par manque d’organisation. Découlant des activités de la Justice, elles représentent plus de 0,8% du montant des recettes budgétaires et dépassent les 12 milliards alloués chaque année au Département de la Justice.

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Veuves de guerre, survivre malgré tout

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Elles sont les femmes dont les époux et parents sont tombés sur les champs d’honneur, à la guerre au Nord, dans des embuscades ou en opération. Elles, ce sont les veuves de guerre et leurs familles, qui au-delà de la peine, doivent continuer à vivre.

Aïssata se souvient de la douleur, des pleurs, quand elle a appris la mort de son mari dans un attentat à Kidal. La douleur passée, le vide s'est installé avec l’ombre sporadique de l'absent qui hante la maison, mais qui n'est plus là pour l'aider à subvenir au quotidien de la famille. Ces veuves de guerre et leurs enfants sont le symbole de la douleur d’un pays et des séquelles de la guerre. De la jeune mariée à la mère de famille nombreuse, toutes doivent faire face à la vie, à la responsabilité de l'éducation de leurs enfants et surtout aux choix à faire pour leur avenir.

Leur nombre est tenu secret. La directrice générale du service social des armées, le Lieutenant-colonel Mariétou Samaké, faisait état en 2015 de plus de 700 veuves répertoriées dans leur fichier. Pour les aider, l'armée et son service social répond aux besoins les plus urgents. Des dispositions existent pour venir en aide à ces familles. Quand un militaire meurt sur un théâtre d'opération, on lui accorde une pension équivalente au grade supérieur, à partir de laquelle est calculée la pension de reversion qui sera octroyée aux familles, généralement inférieure à 80 % du salaire, jusqu'au décès de la conjointe du militaire. De plus, en attendant que le dossier de pension soit constitué, la famille continuera à percevoir le salaire du défunt pendant environ 6 mois.

Sans logis Auparavant logée par l’armée, la famille du soldat décédé doit quitter le camp, après un certain délai, et trouver un autre logement ainsi qu'un travail pour subsister. « Voilà ce que vivent ces femmes, souvent jeunes, qui n’avaient pas imaginé un seul instant que leur mari puisse disparaître », explique un employé d'une association d'aide aux veuves de guerre, qui met en place des projets sous forme des programmes sociaux, notamment au niveau de la formation à un métier, pour les aider par des actions ponctuelles, par de l'aide utile, à rehausser leur moral et les réinsérer dans la vie.

Depuis le 21 septembre 2016, les enfants de ces veuves, souvent déscolarisés, peuvent espérer intégrer les « Pupilles de la nation », qualité accordée aux enfants mineurs des personnels des forces armées et de sécurité, morts au service de la nation. Ils peuvent ainsi bénéficier de la prise en charge sanitaire, des frais de scolarité, d’apprentissage, et de l’octroi d’une bourse entière de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement supérieur.

 

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Samsung : le fiasco du Galaxy Note 7 dû à sa batterie

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Samsung a formellement imputé lundi à un dysfonctionnement de sa batterie les problèmes du Galaxy Note 7 qui ont entraîné l'arrêt de la production de ce qui devait être son produit phare, mais s'est soldé par un fiasco commercial historique.

Des enquêtes internes et indépendantes « ont conclu que les batteries sont la cause des incidents du Note 7 », écrit le géant sud-coréen dans un communiqué, des conclusions qui étaient largement attendues. Le premier fabricant mondial de smartphones avait été contraint en septembre d'ordonner le rappel planétaire de 2,5 millions de Note 7, plusieurs spécimens ayant pris feu ou explosé.Le premier conglomérat sud-coréen a ensuite dû renoncer complètement en octobre à la production de cet appareil qui devait concurrencer l'iPhone 7, quand il est apparu que certains Note 7 distribués en remplacement des appareils défectueux prenaient également feu.

Débâcle commerciale

Cette débâcle commerciale a coûté à Samsung des milliards d'euros, entre le manque à gagner et l'impact -plus difficile à estimer- sur son image de marque.« Nous présentons nos excuses sincères pour la gêne et la préoccupation occasionnées auprès de nos clients », a déclaré aux journalistes à Séoul Koh Dong-Jin, chef de la division mobile de Samsung Electronics. Le groupe a précisé avoir mobilisé 700 chercheurs et ingénieurs sur son enquête. Ils ont testé plus de 200 000 appareils et plus de 30 000 batteries.« Nous assumons la responsabilité du fait que nous n'ayons pas su identifier et vérifier les problèmes qui se présentaient sur le design et la fabrication des batteries », peut-on lire dans le communiqué. « Nous avons pris des mesures correctrices pour nous assurer que cela ne se reproduise jamais. »

Samsung au coeur du scandale

La décision de cesser la production d'un appareil qui était destiné à concurrencer l'iPhone du grand rival Apple a été dévastatrice pour une entreprise habituée à être considérée comme le nec plus ultra de la technologie, et traitée comme tel.Samsung doit annoncer mardi ses résultats pour le quatrième trimestre. Fin octobre, Samsung Electronics avait annoncé une baisse de 30% de son bénéfice opérationnel au troisième trimestre. Après l'annonce des résultats des investigations, le titre Samsung Electronics progressait vers 01 h 50 GMT de 0,91% à 1,87 millions de wons.Samsung traverse une des pires séquences de son histoire. Outre le fiasco commercial du Galaxy Note 7, le groupe s'est retrouvé au coeur du retentissant scandale qui a entraîné la destitution de la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye.Dans cette affaire, l'héritier de Samsung, Lee Jae-Yong, par ailleurs vice-président de Samsung Eletronics, a été entendu il y a une dizaine de jours pendant 22 heures par les enquêteurs qui le soupçonnent de corruption, abus de biens sociaux et parjure.

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Grèves des magistrats : le gouvernement s’accroche au dialogue

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La grève illimitée des magistrats a paralysé le système judiciaire. Le gouvernement, qui dit ne pas avoir les moyens pour satisfaire toutes les doléances, appelle au dialogue.

Sale temps pour le ministre de la Justice, Mamadou Ismaël Konaté. Arrivé à la tête de ce département en juillet 2016, il fait face à la deuxième grève des syndicats des magistrats. Depuis le mercredi 18 janvier, le Syndicat autonome de la magistrature et le Syndicat libre de la magistrature ont allumé la mèche d’une grève illimitée, après 7 jours de grève déclenchée le 9 janvier.

Aujourd’hui, alors que hommes politiques, dignitaires religieux et autres membres de la société civile ont chaussé leurs babouches de médiateurs pour trouver une issue à la grève, le gouvernement et les magistrats continuent de se renvoyer la balle. « C’est un mouvement qui nous a été imposé, c’est le gouvernement de par son attitude de mépris, de dédain qui arrive à même radicaliser les gens. Personne n’a fermé la porte au dialogue. Il faut qu’on montre le droit chemin aux mauvais gouvernants. Il faut qu’on commence à sortir de l’hibernation», estime Dramane Diarra, secrétaire aux relations extérieures du syndicat. Face à la stratégie du rouleau compresseur employée par les magistrats, le gouvernement, par la voix du ministre de la Justice Me Mamadou Ismaël Konaté, objecte que « nous avons des exigences, des limites et des obligations budgétaires qui ne nous permettent pas aujourd’hui de prendre en charge une demande aussi importante que celle exprimée par les magistrats. Pour autant, le gouvernement a indiqué qu’il n’était aucunement pas fermé au dialogue ».

Que veulent les magistrats ?

Dans une interview qu’il a accordée à L’Essor, le ministre de la Justice, Mamadou Ismaël Konaté, explique que « les magistrats demandent 5 millions d’augmentation de salaire pour le premier président de la Cour suprême, 5 millions pour le procureur général près la Cour suprême. Ce qui fait une augmentation de près de 650%. Ils demandent en même temps 4,5 millions pour les conseillers et les avocats généraux au niveau de la Cour suprême, 4 millions pour les magistrats de grade exceptionnel, 3,5 millions pour les magistrats de premier grade et 3 millions pour les magistrats de deuxième grade. L’incidence de ces doléances sur le budget national représente par mois environ 2,8 milliards de francs CFA. Au total, elle est d’environ 34 milliards de francs CFA par an. » Ce sont là les point de revendications des magistrats qui, selon le ministre, ne peuvent être discutés que dans le cadre du dialogue.

Que perd l’Etat dans cette grève ?

A en croire le ministre Mamadou Ismaël Konaté, les conséquences de cette grève sont graves. Dans les commissariats de police et les brigades, les garde-à-vues sont prolongés, ce qui crée une surpopulation dans les cellules. A Gao, où il y a eu un attentat ayant causé la mort de plus de 80 personnes, explique le ministre, aucune enquête n’est possible «parce qu’il n’y a pas de juge, pas de procureur. » Pour le moment, tout ce que le ministre a à offrir aux magistrats, c’est le dialogue.

 

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Nord du Mali : Le nomadisme en danger

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Les populations nomades, qui représentent environs 7 % de la population, se retrouvent sous le feu croisé des conflits qui agitent le Nord. Leur mode de vie itinérant est durement impacté par les crises et le manque de développement régional.

Le rapport du secrétaire général de l’ONU de décembre 2016, sur la situation au Mali, notait que le nombre de déplacés s’établissait à environ 36 700 personnes au 31 octobre et que le nombre de réfugiés maliens ayant quitté le Mali pour des pays de la sous-région était passé de 134 000 à 136 000, en raison du climat sécuritaire.

Saignée Parmi eux figurent nombre de nomades, contraints d'abandonner leur mode de vie traditionnel en raison du contexte économique et des crises sécuritaires. Les exactions commises par les groupes armés et parfois les bavures des forces de sécurité, comme en novembre 2016 où une opération de Barkhane a occasionné la mort d'un enfant de dix ans, ont contribué à mettre sur les routes des familles parties chercher refuge ailleurs. « Il y a une grande saignée des pasteurs nomades dans la région de Kidal, et un repli vers la frontière algérienne, qui est moins riche en pâturages, mais plus sécurisée », explique Mohamed, un habitant de Kidal.

Conditions difficiles Le mode de vie des nomades et leur mobilité dans le désert est confronté au manque d'accès aux services publics, même en milieu semi-sédentaire, aux aléas climatiques qui assèchent les terres, appauvrissent les nappes phréatiques, et déciment le bétail. « Les nomades ont besoin d'investissements, que les routes de pâturage soient protégées, de davantage de puits, d'un meilleur accès à l'équipement, à la médecine et à l'éducation vétérinaire », explique Sidi, employé d'une ONG dans la région de Kidal.

Le fonds pour le développement régional, promis lors de la conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali, tenue à Paris le 22 octobre 2015, traîne le pas. L’absence d'organisme de développement régional opérationnel et d’une présence forte des autorités publiques a ralenti le versement des contributions annoncées.

Pour ces populations qui foulent, depuis des siècles, ces territoires sans droit sur le sol ni sur les ressources, et dont l'itinérance reste un idéal de vie, l'avenir semble flou, figé, car ils ne savent plus si le futur leur permettra d'être « nomade » au sens plein du terme.

 

 

 

 

 

Il y a une grande saignée des pasteurs nomades dans la région de Kidal, et un repli vers la frontière algérienne

 

 

 

 

 

 

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Il y a un an Birama Touré disparaissait

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Le journaliste Birama, disparu depuis le 29 janvier 2016, n’a toujours pas été retrouvé. Une disparition qui fait polémique, car toutes les pistes explorées ne mènent jusqu'à présent nulle part.

Alors que le journaliste-reporter travaillait pour ‘’Le Sphynx’’, un hebdomadaire privé d’investigations, il disparaît sans laisser de traces. La première piste explorée fut tout naturellement, celle d’éventuels vengeurs. Puis, celle du kidnaping a été privilégiée, à cause d’une enquête qu’il menait. Mais aucune de ces pistes ne fut fructueuse et pour laquelle on aurait voulu le résoudre au silence. Une semaine après les faits, toute la presse malienne s’était mobilisée pour tenter de le retrouver, interpellant les autorités sur le cas de Touré. Le Premier Ministre apporta son concours, mais sans obtenir plus d'informations. Depuis plusieurs mois, c'est le silence complet. Et les questions qui demeurent.

Birama, qui devait se marier quelques jours après la date de sa disparition, avait dévoilé dans ‘’Le Sphynx’’, une histoire d’achat d’avion par Karim Kéita, fils du Président de la République. Quelques mois plus tard, un journal de la place avait expliqué que le reporter serait détenu prisonnier dans une prison secrète de la SE (Sécurité d’Etat) malienne. Baye Coulibaly, secrétaire général du syndicat national des journalistes reporters du Mali(SYJOR), qui s’est rendu dans la famille de Birama en apprenant sa disparition, avait conseillé à ces derniers de se rendre à la police. Avec le soutien des syndicalistes, la famille fit le tour des hôpitaux avant de porter plainte contre X, permettant aux policiers d'utiliser les compagnies de téléphonies Orange et Malitel pour obtenir les relevés téléphoniques passés par Birama. « Cette enquête comporte plusieurs zones d’ombres. Elle n’est pas classée, donc cela nous permet de garder espoir. Tous les partis sont impliqués, et au niveau du syndicat, nous maintenons aussi la dynamique de l’enquête qui a été ouverte par la maison de la presse. », explique Baye Coulibaly.

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Un concert pour Adama

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L’affaire du jeune Adama Traoré, dont la mort a secoué la France et soulevé une vague de révoltes en France, n’est pas prête d’être bouclée. Un concert pour récolter les fonds est en cours de préparation pour le 2 février.

C’est sur son groupe Facebook que l’association ‘’Justice pour Adama’’, a annoncé la tenue d’un concert le jeudi 2 février, à la Cigale de Paris.

Le concert sera donné par des rappeurs parmi les plus grands de la scène française comme Mac Tyer, Kery James, Youssoupha mais aussi Médine, Arsenik, Dosseh, Tito Prince ou encore Sofiane, pour saluer la mémoire du jeune homme, décédé en juillet dans les locaux de la gendarmerie de Persan (Val-d'Oise) après une interpellation. Tous les bénéfices de ce concert seront reversés à l’association, créée par la famille d’Adama Traoré.

Iles bénéfices du concert devraient permettre, à la famille Traoré, notamment, de faire face aux lourds frais de justice engendrés par les nombreuses procédures entamées pour faire la lumière sur le décès du jeune homme.

Depuis la mort d'Adama, sa famille, et sa sœur en particulier, tentent de faire entendre leur voix. Ils ont lancé de nombreux appels aux autorités dans les médias, pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme étant une bavure policière. La sœur d’Adama Traoré a d’ailleurs été sur le plateau de plusieurs émissions, afin de faire connaître l'affaire et réclamer justice.

Ainsi, en fin octobre, la famille a obtenu le dépaysement de l'affaire, désormais instruite à Paris pour " des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ".

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AEEM : Peur sur la colline 

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« Ils l’ont poignardé et mis ses entrailles dehors. Les gens ont accouru pour venir, mais je me suis enfuie parce que je ne pouvais pas regarder. Il se mourrait. Ils ont mis ses entrailles dans un sac », raconte une étudiante avec des tremolos dans la voix. « Il », c’est l’étudiant Idrissa Doumbia, surnommé Babylone Junior, 21 ans, assassiné le lundi 23 janvier vers 17 heures à l’ex-Faculté des lettres et des sciences humaines (FLASH) par d’autres étudiants. Parmi les présumés coupables, en fuite, seul le nom de Alfousseyni Kandioura est cité en permanence. Selon plusieurs membres de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), il s’agirait d’un règlement de compte entre militants. Ce drame illustre le mal-être au sein du monde estudiantin malien, où cette association historique fait la pluie et le beau temps.

Ce vendredi 27 janvier, les amphis étaient déserts, les professeurs ayant décidé de suspendre les cours jusqu’à nouvel ordre pour protester contre la situation d’insécurité qui va grandissante sur « la colline du savoir ». Sur les visages et dans la voix des étudiants et des professeurs qui sont là, la peur se lit sans mal. La peur de parler, d’être agressé. Pour cet enseignant, ce drame vient s’ajouter à une longue série d’agressions entre membres de l’AEEM en l’espace de quelques mois : « Quand la police vient, elle se borne à faire des constats et ça s’arrête là. Les étudiants qui tuent savent qu’il n’y aura aucune conséquence, surtout s’ils sont proches du secrétaire général du mouvement. Si l’État ne prend pas ses responsabilités, nous allons demander à porter des armes pour notre propre sécurité. Il faut débarrasser l’école de l’AEEM », affirme-t-il. « À chaque fois qu’un étudiant est assassiné, ce sont les mêmes policiers du 4e arrondissement qui viennent pour « arranger l’affaire ». Ils sont les pions des hommes politiques et étouffent l’affaire », confie sous couvert d’anonymat un ancien membre de l’AEEM.

Débarrasser l’école de l’AEEM, devenue un mal absolu, c’est aujourd’hui le débat qui divise la sphère scolaire et universitaire. Corruption, violences, assassinats, vols… Ce sont les mots avec lesquels rime aujourd’hui le nom de l’AEEM, mouvement créé en 1990 par des étudiants dirigés par Oumar Mariko, aujourd’hui député élu à Kolondièba sous les couleurs du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), dont il est le leader.

Noyautée par les politiciens À Sogoniko, un quartier populaire de Bamako, Ahmed (le nom a été modifié), secrétaire général d’un comité AEEM, a accepté de nous rencontrer après une longue hésitation. Il a promis d’aller droit au but. « Aujourd’hui, dit-il, l’AEEM ne peut rien faire pour les élèves et les étudiants. Elle a perdu sa raison d’exister, parce qu’elle fait le jeu du pouvoir auquel elle est inféodée. Ce n’est qu’un syndicat de façade ». Il explique que depuis début 2000, chaque président à son « Monsieur AEEM », qui n’a rien d’autre à faire que de contrôler le mouvement. Le plus souvent, il s’agirait d’un ancien membre du mouvement. Ainsi, pour être secrétaire du bureau de coordination du mouvement, il faut être proche de ce dernier, lui obéir au doigt et à l’œil. « Ce qui fait que », ajoute-t-il, « le secrétaire général est élu de façon consensuelle, pour ne pas dire qu’il est imposé par le pouvoir. Et c’est à partir de là que naissent les rivalités au sein du mouvement ». Selon une source proche du ministère de l’Éducation nationale, le gouvernement financerait le congrès de l’AEEM chaque année à hauteur de 15 millions de francs CFA.

Dans un rapport intitulé « La crise scolaire au Mali » et publié dans le Nordic Journal of African Studies en 2000, l’historien et ancien doyen de l’ex-FLASH, Drissa Diakité, développe les mêmes arguments. « L’argent s’emploie pour transformer les dirigeants syndicaux en hommes-liges du pouvoir par le financement d’activités syndicales au sein de l’école. Comme les « subventions » accordées ne sont pas gérées dans la transparence, les appétits grandissants des uns et des autres contribuent à susciter l’émergence de clans, dont les revendications divergentes alimentent l’agitation scolaire », écrit-il.

L’argent à l’origine du mal Pour Mahamane Mariko, la manipulation vient de là. Ancien secrétaire général de la coordination de l’AEEM (1999-2000), après avoir été adjoint du secrétaire général (1998-1999), rodé au discours syndicaliste, celui qui est connu pour sa chapka russe n’a rien perdu de sa verve. « Les coups de machettes naissent de la distribution de l’argent que l’État verse sur un compte bancaire en guise de financement. Il n’y a pas de transparence dans la gestion. L’État a une grande part de responsabilité dans cette culture de la violence dans l’espace scolaire et universitaire. Mais il s’agit surtout d’une politique destinée à les diviser pour mieux régner, et qui fait beaucoup de mal. Elle est faite avec un esprit irresponsable. C’est l’État qui leur permet de payer des machettes, des pistolets », martèle-t-il.

Mais ce n’est pas la seule cause. Le fait que le mouvement soit constitué de jeunes leaders n’en demeure pas moins une raison qui pousserait le pouvoir et autres hommes politiques à le récupérer. « Ce qui est grave, ajoute Mahamane Mariko, c’est de faire de l’école un lieu de mobilisation politique. L’AEEM est un instrument politique. Quand tu as l’AEEM, tu as les jeunes leaders. Ces jeunes sont victimes du système qui les embrigade. Il faut qu’ils ouvrent les yeux ». La question du financement de l’AEEM est rarement abordée par les responsables, qui préfèrent la balayer d’un revers de manche. Nombreux sont aujourd’hui ceux qui se demandent pourquoi le financement de l’AEEM ne vient pas des cotisations des étudiants, ce qui, de l’avis général, contribuerait à rendre le mouvement autonome.

La mainmise sur le mouvement a pris de l’ampleur, si l’on en croit Souleymane Coulibaly, ancien militant et aujourd’hui professeur de philosophie, avec le ministre de l’Éducation feu Mamadou Lamine Traoré, qui a signé un partenariat avec l’AEEM pour une école apaisée et performante. « C’est à partir de là que les membres de l’AEEM ont commencé à être entretenus. On mettait à leur disposition de l’argent et des moyens pour faire entrer dans le rang les militants AEEM récalcitrants », explique-t-il, tout en évoquant que c’est cela qui a conduit à l’assassinat à l’ex-FSJP, en 2004, du fils du féticheur Banankoroni Dra. À l’époque, Hamidou Bocoum était le secrétaire général. Ce dernier aurait fini par être chargé de mission à la Présidence de la République. « La plupart de ceux qui l’ont tabassé à mort, tous ces loubards, ont été libérés plus tard. Il y en a qui sont entrés dans la police, d’autres ont bénéficié de bourses d’étude et enseignent aujourd’hui à l’université », confie un proche de l’étudiant. « La violence, c’est l’État. Ceux qui commettent ces crimes savent qu’ils seront libérés. L’AEEM, c’est une « chose » de l’État », ajoute Souleymane Coulibaly.

L’élection des secrétaires généraux aussi ne se fait plus dans la transparence. Amadou Diallo, qui a claqué la porte du mouvement en 2014, explique que « les responsables de classe étaient auparavant choisis parmi les meilleurs étudiants, ainsi que les secrétaires généraux qui étaient élus. Actuellement, ils sont imposés ». Toutes choses qui auraient nourri la colère de certains étudiants qui avaient décidé de créer un contre-mouvement. Un projet qui a été tué dans l’œuf. Selon certaines indiscrétions, le secrétaire général du bureau de coordination est choisi selon qu’il soit proche ou pas du pouvoir. « La preuve, Ibrahim Traoré, dit Jack Bauer, qui n’était pas proche du pouvoir, a été écarté au profit de son rival Abdoul Salam Togola, dit Willy, qui serait proche de Moussa Timbiné (député et président de la jeunesse RPM, ndlr) », confie une source.

Dissolution ? Pour nombre d’observateurs du monde scolaire et universitaire, la dissolution de l’AEEM ne résoudrait cependant rien, d’autant qu’elle semble déjà dissoute avec la manipulation dont elle fait l’objet. Pour Mahamane Mariko, parler d’une dissolution de l’AEEM n’est pas pertinent : « Ce qui est essentiel, c’est de mettre l’accent sur la formation des leaders et de démocratiser le mouvement. Quand on participe aux congrès, on se rend compte qu’ils ne sont pas formés. Ils ne sont que dans l’agitation pour la mise en place du bureau. On ne les aide pas à devenir autonomes », affirme-t-il. Un avis qui est aussi soutenu du côté du mouvement. Selon le secrétaire à l’information, Ibrahima Tao, l’AEEM a sa raison d’exister. « Si l’école est gangrenée aujourd’hui, c’est à cause du manque de volonté de l’État à mettre les étudiants dans les conditions d’études dignes de ce nom. Ainsi, l’AEEM est un moyen de pression pour que l’État cesse de reléguer l’éducation au second plan comme il a tendance à le faire. L’AEEM lutte aussi contre les prélèvements illégaux de 5 000 francs CFA du CNOU (Centre national des œuvres universitaires) », déclare-t-il.

Aujourd’hui, l’avis le plus partagé est l’urgence de remettre de l’ordre au sein du syndicat étudiant et de ramener l’école à l’école, « en remettant chaque partenaire dans ses droits et dans ses prérogatives, et en y promouvant un dialogue constructif. Ceci passe par le respect des textes régissant l’école et le respect strict des attributions des organes et niveaux académiques », conclue Drissa Diakité.

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Sécurité à domicile : entre alarmes et vidéo-surveillance

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Le système de vidéo-surveillance est de plus en plus utilisé par les particuliers pour protéger leurs habitations. Ces petits joujoux, malgré leur prix, commencent à dominer le marché de la protection.

« Il y a quelques années, je me suis faite cambriolée et ils ont pris tous mes bijoux, la télévision, les ordinateurs et tablettes de mes enfants et beaucoup d’argent qui était dans un tiroir de ma commode. Depuis, j’ai des caméras de surveillance dans ma maison », explique Mariam Fofana, mère de famille. Depuis le début des années 2000, les caméras de vidéo-surveillance sont apparues sur le marché malien, avec surtout une clientèle d’hôtels, ambassades, les banques et certains restaurants de la capitale. Mais avec le banditisme grandissant dans les années 2010 et le sentiment d’insécurité régnant dans le pays depuis 2012, elles se sont multipliées chez les particuliers. Ainsi, les fournisseurs en matière de sécurité se sont développés, tels qu’Escort, Sécuricom, Video Consult, MTS Multi- Techniques, Global-Assistance in Technologie, etc… Elles proposent une des gammes complètes de caméras de surveillances (intérieures, extérieures, à infrarouge, les fish-eyes qui voient 4 cotés en même temps, celles que l’on pilote, etc.), des alarmes anti-intrusion (silencieuses et non-silencieuses), des portes glissantes avec caméra intégrée ou lecteur biométrique, des gardes du corps, agents de sécurité et beaucoup d’autres. « Les caméras installées chez les particuliers coutent en moyenne 150 000 francs CFA l’unité, et si l’on compte les fils et l’installation, la maison est protégée à moins d’un million », explique Sékou Coulibaly, patron de Video Consult. Certaines caméras peuvent durer 10 ans.

« Notre matériel est livré avec les tablettes, télés et câbles, qui permettent au propriétaire de voir les images retransmises en direct par les caméras, transférables sur tablettes, PC, et autres. Nous apprenons aux clients leur utilisation, et certains serveurs peuvent supporter plus de 40 caméras et 24 To de disque dur interne. », explique Yaya, chargé des installations chez Spéciale Sécurité. Il précise que produit le plus demandé sur le marché par des particuliers demeure l’alarme anti-intrusion, moins chère et nécessitant moins de surveillance de la part des propriétaires. « Il suffit d’activer l’alarme le soir en se couchant et de s’assurer de temps en temps que les circuits sont toujours bien branchés, et c’est bon ! », explique Amadou Kouma, qui a opté pour le système depuis quelques temps. «Je peux installer 10 alarmes anti-intrusion dans les maisons. Pour les caméras, j’en installe parfois 1 ou 2 par jour, elles sont surtout utilisées par les entreprises et autres », ajoute Yaya, qui se réjouit de voir le marché en constante progression.

 

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Une religieuse colombienne enlevée par des hommes armés

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La soeur franciscaine Gloria Agoti a été enlevée dans la nuit de mardi à mercredi dans le sud du Mali par des hommes armés, a-t-on appris de source de sécurité malienne, auprès d'un élu local et de son entourage.

Une religieuse colombienne de la Congrégation des Sœurs franciscaines de Marie Immaculée a été enlevée hier soir, 7 février, à Koutiala, dans le sud du Mali. « Nous ne savons pas qui sont les ravisseurs. La gendarmerie et la police mènent actuellement l’enquête. Les Evêques sont également sur zone pour obtenir des informations » a indiqué le Père Edmond Dembele, Secrétaire général de la Conférence épiscopale du Mali. « La zone dans laquelle la religieuse a été enlevée est tranquille et le fait surprend. Cette région du pays n’a pas encore été touchée par l’insécurité qui frappe d’autres zones du Mali » déclare le prêtre, qui confirme la nationalité colombienne de la religieuse enlevée.

Hier soir, aux alentours de 21.00 locales, un groupe d’hommes armés a fait irruption dans la Paroisse de Karangasso, à Koutiala, prenant en otage Soeur Gloria Agoti qui appartient à la congrégation des Sœurs Franciscaines de Marie Immaculée. Ils se sont enfuis à bord de la voiture appartenant à la Paroisse.

La localité de Koutiala est située à 276 km à l'est de la capitale Bamako.

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Grève des magistrats: la justice prise en otage

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Le ministre de la Justice, Me Mamadou Ismaïla Konaté, fait face à son deuxième mouvement de grève depuis son arrivée à la tête du département en juillet 2016. Ce dernier est le plus dur. Cela fait plus d’un mois que les cours et tribunaux sont fermés, qu’aucun procès ne s’est tenu, et qu’aucune tâche administrative n’a été menée dans les structures judiciaires. Une situation qui porte préjudice, non seulement aux citoyens en quête de justice, mais aussi à ceux qui font recours auxdites structures pour d’autres usages. Si le dialogue a repris ce mardi 7 février sous l’égide du ministre de la Fonction publique, les avancées se font point par point et les deux parties, gouvernement et syndicats, se disent prêts à débloquer la crise. Tout en campant, ou presque, sur leurs positions.

« [ …] Le malheureux attentat de Gao a fait l’objet de l’ouverture d’une enquête judiciaire, mais aucune poursuite n’est possible aujourd’hui parce qu’il n’y a pas de juge, pas de procureur ». Ces propos du ministre de la Justice dans un entretien accordé au quotidien national l’Essor le 23 janvier, illustre bien l’ampleur de l’incidence de la grève des magistrats maliens. « Aujourd’hui, on est en rupture d’État de droit, on est en absence de justice », poursuivait-il le même jour, discours repris en substance sur les ondes de l’ORTM une semaine plus tard, en réitérant l’appelle au dialogue qui semble donc avoir été entendu.

Reprise des discussions « Nous avons relancé les pourparlers sous l’égide du ministre du Travail et de la Fonction publique », a déclaré Matthieu Traoré, conseiller technique en charge des questions de droit public et de l’environnement au ministère de la Justice et des Droits de l’homme, lui-même magistrat. « Nous passons les différents points de revendications et nous les traitons les uns après les autres pour arriver à une entente et à un dénouement de cette crise ». Notre interlocuteur n’a pas voulu en dire plus sur le contenu des échanges au nom du secret de la négociation. Il faut cependant noter que le menu détail de ces pourparlers, et même des coulisses, ont été révélés en fin de journée du mardi 7 février sur Facebook, portant les parties à s’interroger sur l’origine des fuites. On sait d’ores et déjà par ce biais qu’un ou deux points de revendications ont été accordés. Les échanges ont repris mercredi 8 février à 15h, au ministère de la Justice.

« Nous restons sereins », indique pour sa part le vice-président du Syndicat autonome de la magistrature (SAM). Aliou Badara Nanakassé estime que leur mouvement fait l’objet de manœuvres de division, en témoigne « l’acte isolé du président (Mohamed Chérif Koné, ndlr) qui est allé seul à la télé pour parler de suspension, alors qu’il n’en avait pas reçu le mandat de la base ». « Les deux syndicats continuent d’œuvrer main dans la main et nous avons bon espoir. Nous avons montré notre bonne volonté d’arriver à un accord », poursuit notre interlocuteur.

Divergences Si l’on en croit le président du Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA), tout avait pourtant bien commencé entre le gouvernement et le monde de la justice. En août dernier, le ministère de la Justice et des Droits de l’homme convoque un Dialogue national sur la justice. Le constat, posé par Me Mamadou IsmaïIa Konaté, chef du département, est sans appel. « La situation du juge est dramatique car le juge a mal dans son corps, sa tête et sa peau ». Il urge donc d’améliorer ses conditions de travail et de vie pour une justice malienne de qualité. « Ce dialogue permettra de recevoir les revendications, les traiter avec eux pour une justice de qualité.  Qu’il n’y ait plus de juge pourri. Les mauvaises graines sont à extraire », avait alors déclaré le ministre. « Le dialogue national a accouché d’un rapport qui présente six points de revendications pour les deux syndicats : l’amélioration substantielle de salaire, l’amélioration de la prime de judicature, de monture et de la prime de logement. C’est une commission mise en place par le ministre de la justice qui a présidé les échanges. Le gouvernement est donc imprégné des décisions prises, il les connait », assure Siaka Coulibaly, président du SYLIMA. Qui donne le détail de certaines des revendications actuellement en discussion. « Pour les hauts magistrats tels que le président de la Cour suprême, le président du Conseil constitutionnel, nous avons demandé que le salaire de ceux-ci puissent aller à 5 millions de francs CFA. Mais il n’est pas dit que ce sont tous les magistrats qui doivent percevoir un salaire de 5 millions ni que la décision doive être appliquée aujourd’hui. Pour les magistrats de deuxième rang, nous avons demandé qu’après 20 ans d’exercice ils puissent avoir au moins 3 à 4 millions de francs CFA comme salaire. Pour passer à un grade exceptionnel, il faut encore 20 ans d’exercice. L’information n’est donc pas entièrement et correctement donnée à la population. Le gouvernement a proposé d’augmenter de 5% cette année et 5% l’année prochaine. Nous avons répondu que c’est eux même qui ont pris des experts pour travailler sur ces questions, alors qu’ils appliquent ce qui a été dit ».

Ce n’est donc pas sur la pertinence des doléances des magistrats que bloquent les négociations. Mais si le gouvernement est d’accord pour améliorer les conditions de travail des fonctionnaires de justice, il n’en est pas moins que « la responsabilité de l’État est quand même de tenir le cordon de la bourse et d’être juste vis-à-vis de l’ensemble des catégories de personnels y compris les magistrats », comme l’a encore récemment déclaré le ministre de la Justice. Il faut signaler qu’après le dépôt du préavis de grève, la médiation avait obtenu des syndicats la réduction des 55 points initiaux en 7 points. Les 55 points étaient chiffrés à 110 milliards de francs CFA et les 7 représentent 31 milliards de francs Cfa, selon les chiffres du ministère de la Justice.

L’opinion publique est quant à elle pour le moins divisée sur cette affaire. « Comment des Maliens peuvent demander une augmentation de 600% dans le contexte dans lequel est le pays ? Et on bloque le pays pour ça, c’est criminel ! », s’insurge Adama, un internaute qui commente régulièrement l’évolution de la grève. « Ils ont le droit de faire la grève, et tous les travailleurs devraient faire comme eux pour obliger l’État à se pencher sérieusement sur l’amélioration sérieuse de leurs conditions de vie », défend pour sa part Dicko. C’est d’ailleurs l’argumentaire des grévistes. « Nous sommes partis du constat que les magistrats donnent une image que le peuple n’accepte pas. L’autre constat est que le peuple ignore tout de nos conditions de travail. Le peuple pense que nous avons tout. Ce qui n’est pas le cas. C’est pourquoi nous tenons à ce que le peuple sache la vérité. J’avoue que nous avons contribué à l’idée selon laquelle les magistrats du Mali sont bien payés parce que nous n’avions pas osés le dire ». En contrepartie, nous avons demandé le durcissement des procédures et l’application des sanctions. À l’interne, nous allons sensibiliser les collègues dont le comportement peut être reprochable sur le plan de la déontologie afin qu’ils reviennent dans le droit chemin.  Si cela ne suffit pas, alors ils répondront de leurs actes comme tout le monde ».

Les yeux sont donc braqués sur les locaux du ministère de la Justice où les négociations continuent, sous la férule du Président du comité de médiation, Amadi Tamba Camara. Avec l’espoir que prenne fin cette crise inédite, avant qu’elle ne fasse effet boule de neige. Déjà, les greffiers et les assistants parlementaires menacent eux aussi de débrayer le 15 février prochain…

 

 

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Grève des magistrats : Enfin le bout du tunnel ?

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La grève des magistrats qui dure depuis plus d’un mois devrait bientôt avoir une issue favorable. A l’issue d’âpres négociations, des compromis auraient été trouvés entre les différentes parties pour surseoir sur le mot d’ordre de grève.

Après des semaines de paralysie et de catatonie, le secteur judiciaire devrait bientôt reprendre ses activités, si l’on se fie aux déclarations des uns et des autres à la sortie des négociations qui ont pris fin aujourd’hui et qui portaient sur six points à savoir : l’amélioration substantielle du salaire, l’amélioration de la prime de judicature, de monture et de logement. Un accord sur deux points aurait été trouvé. « Le gouvernement a consenti à faire des efforts pour augmenter le niveau des salaires de 10% et la prime de logement passerait de 50.000 à 118.000FCFA pour cette année, et à 125.000FCFA en 2018 » explique Matthieu Traoré, conseiller technique en charge des questions de droit public et de l’environnement au ministère de la Justice et des Droits de l’homme. Le gouvernement a en outre refusé d’accéder à la demande d’une prime de monture. « Aucun corps de travail au Mali ne dispose d’une telle prime, sur ce point le gouvernement a émis un refus catégorique » défend Traoré. Il estime pour sa part que l’Etat malien a consenti à d’innombrables efforts pour mettre fin à la grève. « A l’heure actuelle, c’est un problème interne entre les syndicats eux-mêmes, il suffit juste qu’ils se mettent d’accord » continue-t-il.

Allusion faites, à l’imbroglio autour de la présence de Mohamed Chérif Koné, président du syndicat autonome de la magistrature (SAM) qui avait dans une adresse télévisuelle demandé aux magistrats de suspendre la grève. Son vice-président ne veut pas faire des tonnes, « des sanctions sont envisageables, mais pour le moment, nous n’en sommes pas là » soutient Aliou Badra Nanakassé. Mais tous ne serait pas aussi prompt à la tolérance que lui. Selon Matthieu Traoré, plusieurs magistrats devant participer aux négociations auraient tourné les talons à la vu de Mr Koné.

Ce qui aurait eu comme conséquence la non signature du procès verbal qui devait entériner la fin de la grève hier. « Nous ne pouvons pas dire que nous sommes totalement satisfait, mais nous sommes entrain de réunir les conditions pour signer le PV et faire un communiqué conjoint qui mettra fin à la grève » souligne Siaka Coulibaly, président du syndicat libre de la magistrature (SYLIMA). Ce qui ne sera pas synonyme de fin. « Nous voulons créer un cadre apaisée pour continuer les négociations, et nous le ferons » conclut Coulibaly.

 

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La Saint-Valentin à la malienne 

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Le 14 février est le moment le plus attendu de l’année par les amoureux. Alors qu’elle était quasi inconnue il y a encore quelques années au Mali, cette date est désormais inscrite à l’agenda des événements à célébrer.

D’origine médiévale, la fête de la Saint-Valentin est originaire d’Angleterre. Symbolisée par l’offrande de roses rouges et l’échange de cadeaux, elle a traversé les siècles pour devenir, partout dans le monde, la fête des amoureux ou de l’amour, selon les interprétations. La date approche et les vitrines des boutiques de Bamako s’emplissent de robes de soirées, costumes, bijoux et autres accessoires aux couleurs vives. De quoi se faire beau et belle et offrir des cadeaux appréciés par l’être aimé. Les Maliens célèbrent donc désormais cette fête et entendent bien la marquer d’une empreinte particulière. « Je compte passer la soirée avec ma chérie sur l’île Djataland le 14 février. À la fin je lui ferai ma demande en mariage. Bien entendu, ce sera une surprise ! », explique C., un jeune cadre dont l’anonymat est préservé pour des raisons évidentes.

Au programme Les offres de soirées et événements « spécial Saint-Valentin » se multiplient et les commerçants proposent eux aussi des produits adaptés à la circonstance : fleurs, cœurs rouges, chocolat, et même des peluches ! « Les cadeaux sont une manière de se prouver une nouvelle fois notre amour, qu’on le fasse habituellement ou pas. Les cadeaux à ne pas offrir seraient les parfums et les chaussures, car une superstition annonce la fin du couple si l’un finit ou si l’autre s’abîme. Mais de nos jours, cela n’a plus aucune importance et on offre généralement ce que l’on veut à son partenaire », explique Fatoumata Camara, secrétaire. « C’est une fête commerciale, et je n’ai pas besoin d’un jour spécial pour montrer à mon épouse que je l’aime. Je le fais toujours et elle le sait déjà de toute façon », déclare en revanche Oumar Kanouté, enseignant et plutôt réfractaire à cette célébration considérée comme un phénomène importé.

Les célibataires aussi « On organise une fête entre copines », nous confie Christelle. « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas en couple, qu’on va se morfondre », renchérit Aboubacar, qui lui aussi passera la soirée avec ses amis. « L’essentiel n’est-il pas d’être avec ceux qu’on aime ? », conclut-il.

 

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Des violences intercommunautaires font 21 morts dans le cercle de Macina

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Un nouveau conflit communautaire entre Peuls et Bambaras a entraîné la mort d’une vingtaine de personnes dans la localité de Diawaribougou, situé à 7km du cercle de Macina. De nouvelles violences qui enveniment encore plus le climat de tension déjà délétère entre ces communautés.

C'est dans la nuit de samedi dernier que tout a débuté. Il était aux alentours de 20h quand des hommes armés ont assassiné Chaka Dembélé dans sa boutique. Selon un témoin ; il aurait était criblé par une vingtaine de balles. Un assassinat attribué aux djihadistes de la katiba Macina, du prédiacteur Amadou Koufa, composé en majorité de peuls.

A l’enterrement de ce dernier, le lendemain, près de 200 chasseurs étaient présents. Une confrérie à laquelle appartenait Dembélé, sans y être véritablement actif. Selon Kante Kanté, animateur à la radio rurale de Macina, c’est lors du chemin retour que des assaillants auraient tiré sur les chasseurs qui ont par la suite organisé la riposte. Leur expédition aura eu pour conséquence de coûter la vie à 21 personnes. « Nous avons eu 11 corps à la morgue et deux personnes totalement calcinées » précise le Dr Coulibaly, médecin au centre de santé de Macina. « Après que la situation se soit un peu calmée, nous avons retrouvé d’autres corps et le nombre des victimes s’est dès lors alourdit », nuance Bekaye, le maire de Macina.18 personnes ont également été blessés, dont six dans un état grave transporté depuis à Ségou.

Des militaires ont été dépêchés sur les lieux pour assurer le retour au calme. Une intervention jugée salutaire par Amadou Diallo, qui se décrit comme étant un dignitaire peul. « La présence des militaires a dissuadé les chasseurs de continuer leurs massacres, ils avaient ciblé le marché de Diawaribougou qui se tient tous les lundis, et là les dégâts auraient été plus importants » souligne t-il.

Hier dans la matinée, le gouverneur de la région de Ségou a également fait le déplacement pour s’enquérir de la situation. Il s’est par ailleurs entretenu avec les responsables des chasseurs et des peuls pour tenter de calmer le jeu.

Les ministres de la Justice, de la Solidarité et de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale et de l’administration territoriale et de la réforme de l’État se sont rendus sur les lieux aujourd’hui, mardi 14 février. « Ils sont venus apporter un soutien aux déplacés et prodiguer quelques conseils » assure le maire de Macina.

La zone de Diawaribougou serait pratiquement déserte. « La majorité des peuls envisagent ou sont déjà rentré à Diabaly. C’est la crise qui nous avait fait fuir la zone, mais nous ne pouvons plus vivre ici, nous craignons pour notre sécurité » conclut Diallo.

 

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Magnamaga, une tradition qui disparaît…

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Les jeunes mariés sont accompagnés dans le processus de leurs noces par une conseillère, une chaperonne qui les guide dans ce passage important dans leur vie. Mais ça c’était avant ! Aujourd’hui, la tradition de la « magnamaga » n’est plus ce qu’elle était.

Les « magnamagas » ou « magnons » sont ces vieilles dames chargées d’accompagner le jeune couple au tout début de son mariage et de s’occuper de l’épouse en particulier. Dès l’instant où l’on fait « asseoir » la future mariée (astreinte au domicile parental jusqu’à la noce, ndlr), la magnamaga entre en jeu. Elle s’occupe de son alimentation qui doit être légère et raffinée, de sa toilette, lui donne des conseils sur la gestion de son foyer et de sa belle-famille. La nuit de noces et les jours suivants, elle reste avec le jeune couple pour le guider dans ses premiers pas. En échange, elle reçoit symboliquement 7 500 francs CFA, un pagne wax, les habits et ustensiles utilisés par la mariée dans la chambre nuptiale ainsi que d’autres cadeaux offerts par les tantes et sœurs de la mariée.

Nouvelle génération Ce rôle, tenu autrefois par de vieilles dames, est devenu la chasse gardée de femmes d’âge moins avancé. « Nous apprenons avec nos mères et nos tantes, qui nous initient aux ficelles du métier pour ainsi prendre la relève », explique Aminata, une jeune magnamaga qui estime que les critiques à leur endroit sont infondées. Leur manque d’expérience dans les « choses du couple » laisse cependant sceptiques bien des familles, échaudées par des situations parfois dramatiques. « Au mariage de ma cousine, la magnamaga qui était une jeune fille, a séduit le mari dans la chambre nuptiale. Le phénomène est très fréquent car ces personnes ont des connaissances qu’elles utilisent pour cela », explique Fanta. Aussi, à défaut d’une magnamaga d’un âge certain, de nombreuses familles préfèrent confier ce rôle à une vieille connaissance ou une tante assez ouverte d’esprit pour éviter tout conflit. Mais le manque de confiance dans les jeunes magnamagas n’est pas la seule cause de la disparition de cette tradition. « Auparavant, la magnamaga était là car la jeune mariée était sensée être inexpérimentée sur les questions de la sexualité, la séduction ou la gestion du couple. Il fallait donc la rassurer et lui donner des conseils, de même qu’à son époux. De nos jours, les filles sont au courant de toutes ces choses, auparavant gardées secrètes et intimes. Alors allez savoir ce qu’une vieille dame pourra leur apprendre ! », explique Assitan Traoré, magnamaga depuis plus de vingt ans.

 

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Cycle de violence et de vengeance au centre du Mali

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13 personnes ont perdus la vie ce weekend à Ké-Macina, dans des affrontements intercommunautaires

Ce week-end, un violent affrontement a eu lieu près de la région de Ségou, à Ké-Macina, entre des éleveurs peulhs et des agriculteurs bambaras. Une dizaine de personnes ont trouvé la mort, et plusieurs habitations ont été incendiées. Le bilan s’est alourdit, car le maire de Macina, Békaye Samaké avait annoncé 7 morts, tandis que le ministère de la sécurité affirme que 13 personnes en tout ont péri dans l’affrontement.

La cause de toute cette violence est l’assassinat, ce samedi, de Cheickna Traoré, agriculteur bambara. Accusés d’être responsables du forfait, les peuls ont donc été pris pour cible par la communauté bambara, pour se venger. Par contre, une autre thèse est avancée, selon laquelle Cheickna Traoré aurait été assassiné par de présumés djihadistes. Un détachement militaire a été déployé dans la zone ce lundi, pour calmer les tensions et les dissuader d’un autre affrontement.

Le centre du Mali fait l’objet de terribles affrontements entre ces deux peuples. En plus, ils sont souvent soupçonnés de collusion avec les djihadistes, à cause de la présence, depuis deux ans, du mouvement armé fondé par Amadou Koufa, le prédicateur radical peulh allié au groupe djihadiste Ansar dine du chef touareg Iyad Ag Ghaly. La semaine dernière, une opération avait d’ailleurs été menée par l’armée malienne contre une base arrière des fidèles d’Amadou Koufa à Dialloubé, toujours au centre du Mali. L’opératon a fait en tout plusieurs bléssés, des arrestations et au moins 1 mort.

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