Quantcast
Channel: Société – Journal du Mali
Viewing all 1407 articles
Browse latest View live

Mali : Quelle indépendance pour le Mali de 2016? 

$
0
0

monument-de-lindependance

22 septembre 1960. Il y a 56 ans, le Mali accédait à la souveraineté internationale, reprenant ainsi la main sur le colonisateur, la France, qui occupait une position prédominante dans le pays depuis près de 80 ans. Les jeunes autorités maliennes se sont retrouvées face à la gestion d'un pays immense, à la pauvreté, à la nécessité de scolariser des centaines de milliers d'enfants, et à la sauvegarde de la paix. Chaque 22 septembre, les Maliens célèbrent l’anniversaire de l’indépendance. Au moment où l'économie malienne, pourvoyeuse de matières premières, est sous la dépendance économique des institutions occidentales et que la sécurité est assurée en grande partie par les forces internationales, que reste-t-il des idéaux de 1960, chers à Modibo Keïta, qui prônait la souveraineté politique et l'autonomie financière ?

« Un pays indépendant c'est un pays qui décide de son sort, qui décide de ses relations avec les autres, que ce soit les grands, les moins grands ou les petits, qui assume son économie, sa défense, sa culture, qui croit en lui-même, qui sait que le destin est décidé par Dieu mais que c'est l'homme qui le façonne. Un pays indépendant est un pays qui à son sort en main », déclare Seydou Badian, militant de la première heure de l'US-RDA, le parti de Modibo Keïta, dont il fut le ministre.

Assis chez lui, ce vénérable Malien, qui scandait avec des milliers d'autres, en 1960 à la fin de la colonisation, « vive l’indépendance » et a qui l'on doit l’hymne national du Mali, ajoute d'un ton las, qu’ « on ne peut être indépendant en tendant la main ». Au sortir de ces années 60, où l'on vibrait avec ferveur pour la libération du pays et du peuple, le réveil fut brutal et les désillusions nombreuses. La réalité de l’indépendance s'est heurtée à l'héritage laissé par le colonisateur, dont le Mali a gardé des traces tout au long de son histoire administrative, politique, éducative et culturelle, jusqu'à aujourd'hui, et qui ont servi de modèle à l’administration et à son mode de gouvernance. L'indépendance chèrement  acquise semble s'être dissoute, au fil des décennies, dans le socialisme de Modibo Keïta pris dans la guerre froide, le libéralisme, la violence de la dictature de Moussa Traoré, la démocratisation, les conflits avec des Touaregs au nord du pays, l’importation des modèles de développement, et la dépendance économique persistante. « Tout s'explique à travers une indépendance politique qui n'a jamais été traduite en indépendance économique depuis plus de 50 ans. Un progrès économique et social insignifiant, des formations académiques inadaptées, des services de santé mal structurés, une dégradation du niveau de vie, un système politique non conforme aux aspirations de la masse, sans oublier l'exploitation des ressources naturelles au profit de l'hexagone. Voilà un peu le bilan qui s'affiche du Mali, plus d'un demi siècle après une soi-disant indépendance », résume Mamadou Koné, conférencier et chercheur à l'Institut des Sciences politiques de l'université de Vienne.

Dépendance politico-économique  Au cours des 23 ans de dictature, le Mali a basculé dans les politiques de développement et d'industrialisation et s'est endetté. Pour faire face à l'endettement, Moussa Traoré puis les gouvernements successifs, ont passé des accords avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), et ont accepté de soumettre le pays aux fameuses politiques d'ajustement structurel (PAS), pour obtenir des crédits censés sortir le pays de la crise économique, conditionnés à des réformes qui imposaient d’énormes contraintes. En a résulté l’effondrement d’un tissu industriel plutôt dynamique, et une ouverture au libéralisme mal préparée.

Trois décennies plus tard, le Mali dépend des apports extérieurs, aussi bien pour les investissements que pour la consommation. « Quand on voit un peu les éléments qui constituent notre économie, on dépend beaucoup des importations, on n’a pas d'industrie pour transformer les produits. Quand je prends l'exploitation minière, 20% des bénéfices nous reviennent et 80% à ceux qui transforment, parce que nous n'avons pas la technologie. Nous dépendons de nos partenaires techniques et financiers, avec l'aide au développement et tout le reste. Le Mali ne maîtrise pas son économie, et est donc dépendant économiquement », explique Soibou Mariko, inspecteur au service économique à la direction générale du budget.

Cette dépendance du Mali à l'égard de l'aide publique au développement, qui représente plus de 45% du budget national et 80% des investissements publics, est devenue telle que le pays semble sous contrôle permanent des bailleurs de fonds (FMI, BM) et autres partenaires bilatéraux. Les acteurs nationaux sont amenés à définir les politiques nationales en fonction des conditions d'accès à ces aides extérieures, et beaucoup de décisions ne peuvent être prises sans leur consentement. « Ceux qui financent, décident. C'est d'autant plus vrai pour les institutions internationales élaborant et finançant des projets au Mali, que notre État reste un exécutant. La dette extérieure est devenue un fardeau, un moyen de chantage permettant de donner des directives à l'exécutif. La fragilité de notre indépendance politique réside dans sa faiblesse et sa dépendance économique à la France, aux institutions internationales et à l'Union européenne. Ce système est intelligemment conçu. Nos partenaires connaissent bien nos points faibles et en profitent sous forme de coopération ou d'aide militaire, pour appuyer une continuité et renforcer la dépendance, et nos responsables affichent une incapacité à nous en sortir », analyse Mamadou Koné.

Indépendance sécuritaire Économiquement dépendant de ses bailleurs internationaux, le Mali doit aujourd’hui composer avec les armées de ces mêmes pays pour assurer la sécurité de son territoire. Trois ans après l’intervention qui a chassé les mouvements djihadistes du nord et du centre du pays, une bonne partie de l’immense territoire échappe encore à l’État. La présence de ces forces et la sous-traitance de notre appareil sécuritaire et militaire est aussi un autre aspect de notre dépendance. « Aujourd'hui, le Mali ne peut pas mener une attaque contre des éventuels ennemis par manque de moyens logistiques », rappelle Ousmane Kornio, spécialiste des conflits communautaires. « Ceux qui sont en charge de notre protection ou de la formation de nos armées sont aussi, pour certains, ceux qui ont plongé le Mali dans la crise, avec la guerre libyenne, et qui n'ont pas assuré le service après-vente, en permettant à ces groupes de se déplacer jusqu'au Mali et de déstabiliser le pays. Je crois qu'aujourd'hui, dans le malheur il faut choisir le moindre mal, l'armée n'étant pas capable, il est bon d'avoir l'EUTM et Eucap Sahel pour les former. Dans le futur, peut-être, aurons-nous une armée reconstituée et bien formée, mais pour le moment on est obligé de dépendre des partenaires extérieurs pour, par la suite, être autonome », ajoute Ousmane Kornio.

Si un État indépendant se définit par un certain nombre de paramètres classiques, comme les langues dans les administrations, l'impact ou la place de sa propre culture au niveau national, la consommation interne de ses propres produits, la maîtrise de son économie, sa capacité d'assurer la sécurité de son peuple en cas de conflits, ces 56 années qui nous séparent de la déclaration d’indépendance, peuvent pousser à penser que le chemin vers le rêve des pères fondateurs sera encore long. Les plus sceptiques voient dans la forte implication des « partenaires » du Mali dans la gestion de ses affaires, une « mise sous tutelle », et ne voient pas comment, dans les conditions actuelles que certains estiment savamment entretenues, le Mali pourra prétendre à une réelle indépendance politique, économique, voire sociale et culturelle.

Cet article Mali : Quelle indépendance pour le Mali de 2016?  est apparu en premier sur Journal du Mali.


Rentrée scolaire : mobilisation dans les régions

$
0
0

textbook-kids

La rentrée scolaire est prévue pour le 3 octobre 2016 au niveau du fondamental, du secondaire, et de l’enseignement professionnel. Les mesures sont prises dans les régions affectées par la crise pour qu’elle y soit effective.

C’est bientôt la rentrée des classes et les préparatifs vont bon train tant dans les familles, que du côté des autorités scolaires. Le gouvernement malien a ainsi pris des mesures pour assurer le bon démarrage de l’année dans toutes les écoles sur l’étendue du territoire national. Selon Monsieur Samaké, directeur adjoint au ministère de l’Enseignement fondamental, la rentrée de cette année se fait dans un contexte marqué par la sortie de crise, surtout que depuis 2012, certaines écoles ont fermé dans les régions de Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti et une partie de Ségou, plus précisément à Niono, Nampala et dans le Macina. Selon lui, le ministère travaille afin que tous les enfants aillent à l’école malgré les difficultés qui demeurent nombreuses sur le terrain. Entre autres actions, une grande campagne de mobilisation sociale a été mise en œuvre pour inciter les communautés à aider l’État à rouvrir les écoles dans ces zones.

La question de Kidal Pour mieux outiller les élèves de Kidal pour la rentrée prochaine, l’USAid, à travers son Programme d’appui à la cohésion communautaire et aux opportunités de réconciliation et de développement, organise depuis le 5 septembre 2016, en soutien à l’académie d’enseignement de Kidal, des cours de vacances scolaires pour les élèves de la première à la huitième année. Ces cours de rattrapage dureront un mois et permettront aux élèves qui n’étudient plus depuis plus de trois ans, de se remettre dans le bain. Dans le cadre de cette activité, l’USAid a doté les élèves participants de kits scolaires, et les encadreurs de manuels sur le programme officiel du gouvernement malien.

Réfugiés Dans les camps, les enfants reprennent aussi le chemin des classes. Au Niger, ils sont six mille inscrits au niveau primaire à avoir effectué leur rentrée ce 19 septembre. Ils sont répartis dans les écoles des camps et dans les différentes écoles publiques du pays d’accueil, explique Benoit Moreno, chargé des relations extérieures au Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Le gouvernement nigérien et le HCR les prennent en charge. Le 3 octobre, ce sera donc la fin des vacances et c’est avec la leçon inaugurale, dont le thème national n’a pas encore été communiqué, que démarreront les neufs mois de cours de l’année académique 2016-2017.

Cet article Rentrée scolaire : mobilisation dans les régions est apparu en premier sur Journal du Mali.

Crue exceptionnelle, plus de 60 000 personnes en danger dans la région de Mopti

$
0
0

000_Par3409332_0

Le Delta du fleuve Niger est au plus haut depuis sa plus forte crue en 2010. Le niveau d’alerte pourrait être atteint dans la région de Mopti dans moins d’une semaine si l’eau du fleuve continue de monter à ce rythme.

Plus de 60 000 personnes sont en danger dans le delta du Niger notamment dans la région de Mopti depuis quatre jours. Selon la direction nationale de l'hydraulique le niveau d’alerte pourrait être atteint dans cette région dans moins d’une semaine si l’eau du fleuve Niger continue de grimper à ce rythme. Face cette situation inquiétante, le gouvernement et les humanitaires tirent la sonnette d'alarme. Selon Ute Kollies, chef du bureau de OCHA au Mali, les inondations de cette année sont les plus pires depuis 50 ans. « Et on projette encore plus », estime-t-il. A l’heure actuelle, le niveau reste en-dessous du seuil d'alerte sur l’ensemble du territoire. La situation est sans doute surveillée de près par les autorités.

On rappelle que c’est en 2010 que le fleuve Niger, troisième fleuve d'Afrique a connu sa plus forte crue depuis 1929, selon un expert de l'Autorité du bassin du Niger (ABN), interrogé par RFI. A l’époque, ces inondations ont fait en espace d’une semaine plus de 5 000 sinistrés à Niamey au Niger.

Cet article Crue exceptionnelle, plus de 60 000 personnes en danger dans la région de Mopti est apparu en premier sur Journal du Mali.

Fête de l’indépendance anti-Mali à Kidal

$
0
0

Photo : Inkinane Wan Azawad

Une fois de plus, les mouvements armés, du moins certains d’entre eux,  à Kidal,  font parler d’eux. Au vu des manifestations qui ont eu lieu dans la ville de Kidal, le 22 septembre dernier, date l’anniversaire de l’indépendance du Mali, au cours desquels, le drapeau du mali a été brûlé. Des actes suffisamment graves qui relance le débat sur la volonté des groupes armés à réellement œuvrer pour le retour de la paix.

La date anniversaire de l’accession de notre pays  à la souveraineté internationale n’a pas été célébrée à Kidal comme partout sur le territoire national. La population a plutôt marché pour montrer son mécontentement dans le retard acquis dans la mise en oeuvre de l'Accord pour la  paix et la réconciliation nationale, issu du processus d'Alger.  Au cours cette marche qui a mobilisé une majorité de femmes et d'enfants, certains actes posés avaient de quoi heurter l’opinion publique malienne. Le drapeau national a été brûlé devant une foule rassemblée scandant des slogans anti-Mali ou des "Allahou Akbar", ou des messages du genre "rendez-nous notre pays".

[embed]https://www.youtube.com/watch?v=fxFSTrF7wEE[/embed]

Pour nombre de Maliens, les groupes armés  présents à Kidal font de la surenchère pour se faire entendre à chaque fois que l'occasion se présente  « C’est devenue une habitude, les chefs du HCUA, chaque fois qu’ils sont acculés ont recours aux femmes et aux enfants pour se faire entendre. C’est eux qui avaient poussés les femmes et les enfants à s’attaquer à l’aéroport de Kidal au mois de juin passé, occasionnant des pertes en vie humaines », indique une source locale. Sans confirmer, ni infirmer, ces propos, un responsable de CMA souligne que la dynamique de paix établie depuis la signature de l’Accord est aujourd’hui menacée par le comportement belliqueux  du gouvernement malien et de la communauté internationale dans la gestion de la crise de Kidal. « C’est la réaction d’une population poussée au désespoir. On se sent abandonner par tout le monde y compris l’Etat et la communauté internationale. Aujourd’hui, la population civile est martyrisée par les milices de l’Etat, sans qu’on lève le petit doigt pour dire ça suffit », explique-t-il.  De  nombreux  d’observateurs politiques, rejoignent l'avis des responsables de la CMA:  les manifestations organisées dans la ville de Kidal, le jour de la fête de l’indépendance, ne sont pas une réelle volonté politique de saborder le processus de paix, mais plutôt un moyen de pression sur l’Etat pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord, avec la mise en place des autorités intérimaires et  l’opérationalisation du mécanisme opérationnel de coordination (MOC). « C’est dans  l’air  du temps, je pense sincèrement que les manifestations et propos hostiles ne signifient pas que les mouvements se retirent de l’Accord, au contraire, c’est un moyen pour eux  de faire pression sur  l’Etat et ses partenaires  pour sa mise en œuvre », conclut un élu local.

Cet article Fête de l’indépendance anti-Mali à Kidal est apparu en premier sur Journal du Mali.

Ces poisons qui viennent d’ailleurs

$
0
0

diesel

Le 15 septembre 2016, le rapport publié par l’ONG Public Eye jetait un pavé dans la mare. Les Africains, et particulièrement les Maliens, y découvraient avec stupeur que des traders leur vendaient du carburant « dangereux », car contenant des teneurs de produits toxiques largement au-delà des normes internationales autorisées. Si les compagnies indexées bottent en touche et assurent qu’elles restent dans la légalité en respectant les normes des pays de destination de leurs produits, ce scandale qui fait suite à de nombreux autres, pose la question de la protection des consommateurs face à ces produits importés dont la qualité peut être sujette à caution. Alimentation, médicaments, mais aussi d’autres produits comme les vêtements de seconde main peuvent représenter un vrai danger quand ils ne sont pas soumis à un contrôle drastique. « Tout ce qui est importé au Mali est frelaté : sucre, lait en poudre, engrais, batterie de voiture… », disait Bakary Togola, président de l’APCAM, en juin 2015.

Attention, aliments périmés !

Directement ingérés dans l’organisme, les produits alimentaires sont ceux qui exposent l’être humain à un risque direct, en cas de mauvaise qualité. Le Mali importe la majeure partie de ses besoins alimentaires, en particulier les produits manufacturés, de l’huile aux conserves, mais aussi le riz. La libéralisation du marché a permis à de nombreux opérateurs économiques de se lancer dans l’importation et de proposer aux consommateurs un choix très large de produits alimentaires. Soumis aux contrôles des services de la douane et du ministère du Commerce à travers la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC), ils doivent, en principe, obtenir l’autorisation des pouvoirs publics avant de commercialiser leurs produits. Mais les scandales alimentaires dont celui des huiles frelatées, des engrais non conformes, et les images de destruction régulière de produits alimentaires « non conformes », confortent dans l’idée que ces contrôles ne sont pas aussi efficaces qu’ils le devraient. Il n’est pas rare, au contraire, de trouver sur les marchés de Bamako comme à l’intérieur du pays, du lait ou des boissons dont la date limite de péremption est largement dépassée. Ces produits périmés proviennent pour certains des entrepôts des commerçants, qui les cèdent à vil prix pour s’en débarrasser. Mais selon le témoignage d’un employé, sous couvert d’anonymat, d’une de ces sociétés, « les patrons achètent souvent des produits déjà périmés. On sait que les gens ne savent pas lire et que quand c'est moins cher, ils ne se posent plus de question ». Il arrive même de retrouver dans les rayons de certains supermarchés des conserves périmées, ou dont l’emballage est corrompu. En 2009, des milliers de boîtes avaient ainsi été saisies dans les boutiques et sur les marchés. La porosité des frontières mais aussi la corruption des agents en charge du contrôle sont montrées du doigt, mais les autorités, à l’image de Modibo Keïta, directeur général de la DNCC, assure que toutes les mesures sont prises pour lutter contre la présence de ces produits sur les marchés. Pour Salimata Diarra, présidente de l’Association des consommateurs, le véritable problème se trouve à un autre niveau : « il y a un laisser-aller de la part du consommateur, qui avance toujours l'argument de la pauvreté», regrette-t-elle.

Médicaments non conformes

Autres produits de consommation courante, les médicaments. Les médecins déplorent une utilisation exagérée et mal contrôlée de tous les types de médicaments, en particulier les antibiotiques, et ce du fait de l’automédication. Mais l’autre préoccupation, qui est aujourd’hui érigée en problème de santé publique, c’est l’utilisation de médicaments de mauvaise qualité, voire dangereux pour la santé. Des conditions d’importation, à celles de stockage puis du dosage à la vente, les produits pharmaceutiques, déjà sensibles par leur essence même, deviennent de véritables poisons. Les contrôles se font pourtant et selon le rapport du laboratoire national de la santé (LNS- Mali) en date de 2014, sur 218 échantillons de médicaments prélevés, 12,19% étaient non conformes. Les non-conformités concernent essentiellement des antibiotiques, des antipaludiques et des antitoussifs destinés aux enfants. D’après un agent du laboratoire national de la santé qui s’est exprimé sous anonymat, « le phénomène des pharmacies par terre est dû à la non-application de l’arrêt interministériel du 13 février 2008, portant contrôle à l’importation des médicaments, des aliments, des boissons et des eaux. La plupart de ces médicaments sont périmés ». Fodé Coulibaly, gérant d’une pharmacie au marché de Daoudabougou, indexe lui aussi les pharmacies par terre où « les produits ont des dosages souvent doublés ». « Certains pharmaciens vendent des médicaments périmés. Surtout les génériques, qui sont vendus en vrac. Des fois, il suffit de regarder la plaquette pour voir que la date est dépassée », contre-attaque Alassane, vendeur de médicaments à Railda. « Tous les médicaments qui entrent légalement au Mali sont contrôlés par la Direction de la pharmacie et du médicament », assure le Docteur Soumeylou Guindo, pharmacien, qui appelle les consommateurs à faire attention à ceux « qui entrent de façon frauduleuse et sont des poisons. Ils ont des effets secondaires ».

Friperies, nids de germes

Les friperies viennent pour la plupart d’Europe et des États-Unis et, ces dernières années, attirent beaucoup les consommateurs. On leur reconnait d’être plus solide que les produits manufacturés en Asie, et surtout d’être plus accessibles que le neuf. Parmi ces produits seconde main, il y a les appareils électroménagers, de l’informatique, du mobilier, mais surtout des vêtements et depuis quelques temps, de la literie. Ce sont ces deux dernières catégories de produits qui sont les plus dangereux, mais aussi celles qui échappent à tout contrôle, comme le confirme Oumar Togola, douanier. Au Mali, « seuls les frigos et les ordinateurs usagers sont contrôlés car ils peuvent contenir des produits dangereux pour la santé et l’environnement. Les friperies ne sont pas contrôlées. Il n’y a pas de texte qui interdit l’importation de ces produits au Mali », explique-t-il. Pourtant, elles représentent un danger pour la santé. Ces habits peuvent « exposer celui qui les utilise aux mycoses, infections dues à un champignon et autres maladies de peau, pour n’évoquer que celles-là. Les femmes sont d’ailleurs particulièrement exposées, elles qui se fournissent jusqu’aux sous-vêtements chez les vendeurs de « yougou-yougou », souvent mal nettoyés, non traités avant usage. Même si les commerçants de friperie défendent leurs produits et assurent qu’ils ne sont pas nuisibles pour la santé. « Tous les habits sont bien lavés. J’ai passé deux ans dans ce métier mais je n’ai jamais eu une balle où des habits sont sales. Il y en a qui ne sont pas lavés mais la plupart de ces habits sont neufs », dit Amidou, un vendeur de friperie, qui oublie de préciser qu’un produit est répandu dans lesdites balles pour protéger les vêtements des mites pendant le transport, et qu’il n’est pas sans effet sur la santé humaine…

Les véhicules d'occasion, pollueurs ambulants

Depuis les années 1990, l'importation des voitures de tourisme usagées, la vente de voitures d'occasion est devenue une activité dynamique au Mali et l'on a vu se déverser sur le marché les véhicules « amortis » d'Europe et depuis peu de l’Amérique du Nord. Devenus indésirables sous d’autres cieux, car ils ne répondent plus aux normes anti-pollution très strictes de ces pays exportateurs, ils sont expédiés vers l'Afrique pour être commercialisés, alors qu’en principe, ils ne résisteraient pas à une visite technique. « Le Mali est la destination de choix, la demande est exponentielle », assure Gabriel A. S, expert automobile à la Direction régionale des transports de Bamako. Au Mali, aucune restriction n'est faite à ce jour concernant l'âge et l'amortissement des véhicules d'occasion, contrairement au Sénégal qui interdit l’importation de véhicules d’occasion âgés de plus de 8 ans. D’autres pays ont pris des mesures similaires : le Gabon a fixé la limite d’âge à 4 ans, le Nigeria à 10 ans et l’Algérie à 3 ans, une manière de protéger son industrie locale. Selon Ousmane Camara, vendeur de véhicules d'occasion à Bamako, « il faut reconnaître que de nombreuses voitures en provenance de la Belgique et de l'Espagne, où se tiennent les marchés les plus importants dans le domaine, sont des automobiles en fin de course avec des compteurs trafiqués, des cartes grises douteuses et des contrôles techniques fantaisistes ».

Pour Alassane Bouaré, transitaire à Kouremalé, les véhicules à essence ayant atteint 200 000 km de conduite et ceux en moteur diesel ayant atteint 300 000 km sont moins performants et donc plus polluants. Ils devraient normalement être envoyés à la casse, et non venir rouler sur nos routes. Constat confirmé par Amara Kanté, mécanicien et vendeur de véhicules : « plus la voiture est vielle, plus elle a des effets néfastes sur l'environnement et donc sur la santé des usagers de la route ».

Carburant, la « qualité malienne » ?

L'enquête « Dirty diesel » (carburant sale) de l'ONG suisse Public Eye, qui dévoile les pratiques peu scrupuleuses des géants du négoce pétrolier suisses, qui écoulent en Afrique des carburants dont la teneur en soufre est entre 200 et 1 000 fois plus élevée qu’en Europe, a fait l'effet d'une bombe au Mali. Elle interroge encore une fois sur ce marché africain où le manque de contrôle et la seule volonté de profit justifie tout. Au vu de la croissance urbaine qui suit une courbe exponentielle, accompagnée par le nombre de véhicules, la qualité du carburant et son impact environnemental est un sujet crucial. Plus des deux tiers des échantillons prélevés dans le cadre de cette enquête contiennent un taux de soufre supérieur à 1 500 parties par million (ppm). Dans ce tableau déjà noir, le cas du Mali est le plus alarmant avec une pointe à 3 780 ppm, alors que la limite est de 10 ppm en Europe (qui est passée de 2 000 ppm à 10 ppm de soufre en 23 ans de 1993 à 2016). Or, il est reconnu que ces carburants issus de mélange avec des produits toxiques, sont particulièrement nocifs pour l'environnement et la santé. L’explosion du marché de l’automobile a été suivi d’une demande accrue en carburants alors que les législations moins strictes et le contrôle moins contraignant qu’ailleurs, permettent d'écouler ces carburants mélangés, dangereux, et que le consommateur achète pourtant cher à la pompe.

Ce n'est pas la première fois que des produits réputés toxiques sont écoulés en Afrique. La société Transfigura épinglée par l'enquête Public Eye, dont le chiffre d’affaires annuel dépasse de très loin le produit national brut (PNB) de beaucoup d’États africains, avait déjà connu un scandale en 2006. Ce géant pétrolier avait déversé des déchets toxiques en Côte d'Ivoire, suite à la fabrication de carburants bon marché dont le raffinement avait généré des tonnes de déchets, qu’il lui aurait coûté très cher de retraiter en Europe.

Au Mali, comme dans les autres pays visés par cette « qualité africaine », les populations semblent se résigner, faute de moyens, et supportent sans finalement vraiment savoir à quoi on les expose...

Cet article Ces poisons qui viennent d’ailleurs est apparu en premier sur Journal du Mali.

Nouvelle carte du Mali: Une mise à jour après 50 ans

$
0
0

ikonos-mining-loulo-mine-mali

L'information géographique est une donnée indispensable de tous les grands projets. Elle constitue un véritable outil d'aide à la décision pour les États, les collectivités territoriales, les bailleurs de fond et tout acteur privé.

La cartographie nationale du Mali n’avait pas été réhabilitée depuis plus de 50 ans. Après 4 années d’étude, l’institut géographique du Mali IGM a organisé jeudi 29 septembre à Azalaï hôtel Salam,un séminaire de présentation des résultats du projet sur la réhabilitation  de la cartographie nationale du Mali, la réalisation des produits et services dérivés tels que des cartes numériques, des bases  de données vectorielles au 1/200 000 et au 1/1 000 000, ainsi que la modernisation dudit institut géographique. Assuré par IGN France international, le projet, qui a coûté 3 milliards de Fcfa, consiste à produire à partir d’une couverture nationale d’images du satellite SPOT 6, d'une résolution inférieure à 2m , une base des données et une carte topographique du pays à l’échelle de 1/200.000, pour donner aux différents secteurs en lien avec le développement économique un référentiel cartographique commun et cohérent.http://1.0.0.0/

À partir de cette nouvelle cartographie de base, des produits et services dérivés seront  élaborée au 1/1.000.000. Toute la production a été réalisée au sein de l’IGM par les agents  de structure, avec l’assistance technique d’IGN France international. « Renforcer l’institut géographique d’un pays, le rend autonome », affirme Nicolas Gréhant chef du projet. L'IGM est doté d'un site Web de visualisation de la carte. Le géo-portail facilite l'accès à l'information géographique de référence. On y retrouve donc les données géographiques et numériques de l'IGN et des nombreuses données publiques produites par des partenaires : espaces naturels, sites protégés, zonages d'occupation du sol, la géologie, description du littoral. Mais également des prévisions des marées, des vidéos historiques, des zones urbaines sensibles ou zones franches urbaines, des zones à risque, patrimoine naturel ou culturel...
Il permet en outre de disposer des données fiables et complètes, remises à jour en permanence. Il répond aux simples besoins de localisation : localiser un parcelle, rechercher une adresse, etc. et aux besoins de co-visualisation d'information sur le territoire. Plusieurs modification ont été apporté : L’index des localités, acquisition parallèle d’une base nationale d’images géolocalisées, base des données du relief, base de données des terres, le plan de 25 villes majeures dont 5 capitales régionales et  45 nouvelles villes dessinées  dont les terrains ne sont pas encore  réalisés . Cependant l’accès aux données est limité, car certaines données spécifiques sont réservées aux clients abonnés au site de l’IGM. L’institut a livré 127.500 exemplaires de la carte version papier pour le public au lieu des 88.500 prévus.

Cet article Nouvelle carte du Mali: Une mise à jour après 50 ans est apparu en premier sur Journal du Mali.

Mèches brésiliennes et indiennes, ces cheveux qui ont la côte

$
0
0

e--769-tale36868

Les cheveux naturels sont à la mode. Si autrefois, leur prix élevé rebutait les coquettes, aujourd’hui elles ne rechignent plus à investir des sommes importantes dans ces « cheveux d’autrui »...

« Ehh! Moi je ne vends pas ça. Moi-même je n’ai pas l’argent pour faire du stock, n’en parlons pas de mes clientes qui ne peuvent pas s’offrir des mèches à ce prix-là! ». Ladji tient une boutique Lux Beauté à Baco Djicoroni Golfe et s’amuse de s’entendre demander des mèches « brésiliennes ». Il en vend pourtant, des mèches. « Ça, c’est 2 500 francs CFA. Les mèches dont tu parles, c’est au moins 35 000 », explique le commerçant.

Cheveux de luxe Dans une boutique au Grand marché de Bamako, la vendeuse reçoit dans une ambiance feutrée. Sur les rayons, des « boules » de cheveux naturels. Les prix sont ceux énoncés par Ladji et vont de 20 000 francs CFA la « boule » (touffe de cheveux attachés ensemble pour faciliter la pose lors du tissage), à 180 000, voire plus. « Tout dépend de la longueur, de la couleur mais surtout de l’origine des cheveux, explique la vendeuse. La plupart vient d’Inde. Mais les plus recherchés et les plus chers viennent du Brésil ». Elle nous montre un paquet de longs cheveux soyeux et ondulés sur lequel on lit distinctement: 300 000 francs CFA.

« Comment mettre une somme pareille dans une coiffure ?, s’offusque Alassane, jeune cadre de banque. Pourtant, pour ressembler à leurs idoles, chanteuses ou actrices de telenovelas, les jeunes et les moins jeunes femmes dépensent beaucoup d’argent dans leurs « cheveux ». Dans son salon, Assa explique que c’est un investissement. « Ça dure longtemps. On peut les recoiffer comme on veut, c’est donc plus économique que les synthétiques », plaide-t-elle, tout en reconnaissant avoir des clientes qui changent régulièrement de « tête », pour suivre la mode.

« C’est même interdit par la religion de mettre des cheveux de morts sur sa tête ! », renchérit Alassane. Il est vrai qu’il y a beaucoup de rumeurs sur l’origine de ces fameux cheveux transformés en perruque ou autres extensions. On les prélèverait sur des cadavres en Inde (premier fournisseur mondial), ou encore sur des personnes démunies qui les vendent pour quelques sous. Mais il en faudra plus que l’origine suspecte ou le coût exorbitant pour décourager toutes celles qui, comme Amina le rappelle, savent qu’il faut « souffrir pour être belle ».

Célia d’Almeida

Cet article Mèches brésiliennes et indiennes, ces cheveux qui ont la côte est apparu en premier sur Journal du Mali.

BlackBerry c’est fini, pour les smartphones

$
0
0

BlackBerry-Signage

C'est enfin officiel, John Chen le PDG de Blackberry vient d'annoncer que sa société ne fabriquera plus de Smartphones. Le géant canadien va concentrer ses efforts dans le domaine du logiciel.

L’ancien leader du marché des smartphones, le canadien BlackBerry, a annoncé mercredi 28 septembre, l'arrêt de la fabrication de ses téléphones et annoncé qu'il confiera cette tâche à un sous-traitant indonésien. L’entreprise a conclu un accord de coentreprise avec PT Tiphone Mobile, une société indonésienne, pour la fabrication des appareils en Indonésie. « Cette coentreprise n’est qu’une des nombreuses étapes attendues pour permettre la réussite de notre stratégie de mise sous licence de nos logiciels » a assuré son directeur général.

Selon le cabinet Gartner, BlackBerry ne représenterait que 0,1% des parts de marché dans le domaine. Depuis plusieurs années l’entreprise n’a cessé de perdre des clients, ses produits étant dépassés par ceux proposant un écran tactile. Au deuxième trimestre 2016, la firme canadienne accusait des pertes se montant à 372 millions de dollars alors que l’an dernier à la même période, elle enregistrait un gain de 52 millions de dollars.  « La société projette de mettre fin à tout le développement de matériel en interne et va sous-traiter cette tâche à des partenaires », a ainsi annoncé, John Chen, le PDG de BlackBerry, dans un communiqué.

Rappelons que le 1er "smartphone" portant le nom de Blacckberry est sorti en 2001 et qu'au fil des ans, les appareils de la marque étaient devenus les objets fétiches et à la mode des cadres branchés et des hommes politiques… dont Barack OBAMA mais aussi du monde people grâce à son passage dans la série télévisée "Gossip Girl". Il a fallu attendre 2011, pour voir l'Iphone supplanter BlackBerry dans le cœur des américains avant que ne s'ensuive une descente aux enfers malgré la sortie en 2013 du BlackBerry Z10 , car IOS et android s'étaient déjà considérablement implanté déjà dans le marché.

Ainsi donc, le pionnier du smartphone, devenu dans ce segment un acteur secondaire, tente depuis trois ans de recentrer ses activités dans la fourniture de logiciels et de services aux entreprises et aux gouvernements.

 

Cet article BlackBerry c’est fini, pour les smartphones est apparu en premier sur Journal du Mali.


Rentrée Scolaire au lycée Mamadou Sarr : les élèves présents malgré les conditions difficiles

$
0
0

En Classe6536@

Pour ce lundi 3 octobre de rentrée, les élèves, par groupes, sont installés devant leurs pupitres, certains assis sur les bancs publics et d'autres sous des manguiers, tous présent pour ce premier jour de rentrée scolaire. Au niveau de la direction, des parents d'élèves ont pris d'assaut les bureaux du censeur et du proviseur. Tous ont effectué le déplacement pour s'enquérir de l'organisation de la rentrée scolaire. Abdrahamane Maiga, proviseur du lycée Mamadou Sarr depuis janvier dernier, vérifie une dernière fois, les dossiers sur sa table.

« Nous préparons la rentrée scolaire depuis trois semaines. Nous avons commencés par nettoyer l’enceinte de la cour du lycée, les salles de classe. Nous avons également noirci les tableaux », explique-t-il. Il y a deux semaines, tous les professeurs du lycée ont reçu les emplois du temps. Jeudi dernier, lors du premier conseil des professeurs, Abdrahamane Maiga a pris de nouvelles mesures pour l’année scolaires 2016-2017 au sein de son lycée.

Les instructions prises en interne portent en grande partie sur le retard ou l’absence des professeurs. Le grand portail du lycée sera désormais fermé à des heures bien déterminées pour empêcher les « désordres », dit-il.

Dans la cours du lycée, un pick up du 14ème arrondissement est stationné. A bord, l’adjudant-chef, Cheick Sissoko et l’inspecteur Alfousseni Koné sont venus s’assurer de la bonne organisation sur place. Pour Sissoko, c’est le devoir de la police de veiller à la sécurité des élèves. Ils font le tour des écoles de la zone pour échanger avec les responsables.

Fourniture scolaire en attente. Les élèves des lycées publiques du Mali ne bénéficiant pas de bourse de la part de l’Etat, ils reçoivent chaque rentrée scolaire, des fournitures composées de stylo et des cahiers. Cette année, ce sont environ 1200 élèves qui sont attendus au lycée Mamadou Sarr contre 904 en 2015. « A l’heure actuelle nous avons reçu ¼ des cahiers », affirme le proviseur. Et d’ajouter que cette année, il est prévu que le ministère de l’Éducation nationale leur offre 31 500 cahiers de 100 pages et 21 000 cahiers de 200 pages. Un grand nombre de fourniture manque encore. Pourtant, le lycée Mamadou Sarr se dit prêt à commencer les cours, « les fournitures reçues et le reste des stylos de l’année dernière nous permet de commencer effectivement les cours », reconnaît-il.

WC en manque. Dans ce lycée, tous les élèves sont unanimes sur le problème des wc. Une seule des toilettes, qui datent de 1998 année de construction du lycée, est fonctionnelle. L’autre est impraticable depuis plus d’un an, explique Maiga. « Des responsables d’agences de construction sont venus. Ils ont commencé à construire quelques latrines mais ils ont arrêté depuis plusieurs mois par faute de financement », estime le proviseur.

Face à cette situation, Abdrahamane Maiga ne cache pas son inquiétude, « je commence l’année scolaire avec des problèmes car les élèves pourraient aller en grève si la situation n’est pas résolue », témoigne-t-il.

Alors même que les cours commencent au Lycée mamadou Sarr, dehors, les murs décrépis du lycée et des classes vides sont toujours dans l’attente de réhabilitation. Une promesse faites par le département de l’éducation nationale et aui n'qs toujours pqs éte tenue, plus d’une année après.

 

 

Cet article Rentrée Scolaire au lycée Mamadou Sarr : les élèves présents malgré les conditions difficiles est apparu en premier sur Journal du Mali.

Rentrée Scolaire : Gao, Kidal, Tombouctou laissés pour compte

$
0
0

Kidal

Alors que cette date du 3 Octobre coïncide avec la rentrée scolaire sur le territoire malien, Le Nord du pays s'apprête une nouvelle fois à vivre une année tronquée.

Pendant que les élèves du Sud du Mali reprennent le chemin des classes, ceux des régions du Nord rongent leur frein. Privés de cours depuis le début de la crise politico-sécuritaire de 2012, les élèves sont amers.

« On ne nous accorde aucune importance, je ne peux pas comprendre qu’on fasse une rentrée scolaire en laissant certaines régions de coté », regrettait un élève kidalois joint par téléphone. A Kidal justement, la situation éducative semble être à l'image de celle de la région, compliquée.

Le maire de la ville déplore le peu d'actions concrètes en vue d'une rentrée effective. « Un comité a été mis en place pour régler la situation, mais je n'ai aucune nouvelle depuis lors, néanmoins si on m'assurait que les conditions sont réunis alors on ouvrirait ». En attendant une éventuelle, sortie de crise, plusieurs parents d'élèves prennent le devant et envoient leurs enfants étudiés à Gao. Devant cette situation, c'est aux parents d'élèves de trouver des alternatives pour le bien de leurs enfants, moi-même j'ai mon fils qui étudie à Gao » explique le maire de Kidal.

Après avoir subi les affres de la crise en 2012, la septième région du Mali est une des rares exceptions de cette anomalie scolaire qui frappe le Nord.

Appel à la Greve

Le collectif des syndicats de l'enseignement secondaire des régions du Nord à lancer un appel à sécher la rentrée. Par la voix de leur porte parole Mohamed Ag Issa, professeur au lycée de Tombouctou, ils demandent une augmentation de la prime de zone compte tenu de l'insécurité au Nord, une indemnisation des enseignants lésés pendant la crise et enfin un traitement équitable de leur carrière. Dans un contexte déjà très compliqué, l'Union nationale des travailleurs du Mali ‘‘UNTM’’ s'est désolidarisée de la grève et a lancé un appel au calme pour que les élèves puissent rapidement rejoindre les bancs de l'école.

 

Cet article Rentrée Scolaire : Gao, Kidal, Tombouctou laissés pour compte est apparu en premier sur Journal du Mali.

Marche de soutien à Ras Bath : plus de 50 000 personnes attendues ce samedi

$
0
0

RAS-780x440

Après une conférence de presse houleuse organisée il y a deux semaines pour étaler les « véritables raisons » de l’arrestation de Ras Bath, le Collectif de défense de la République (CDR) prépare une marche de soutien à l’animateur vedette ce samedi. Les organisateurs demandent que les charges qui pèsent sur Ras Bath soient levées.

Le Collectif de défense de la République (CDR) prépare une marche de soutien à Ras Bath ce samedi 8 octobre. Les marcheurs iront de la place de la liberté à la place de l’indépendance. Selon Tidiani Tangara, l’un des organisateurs de la marche, plus de 50 000 personnes sont attendues ce samedi. « D’autres marches seront simultanément organisées en Côte d’Ivoire et en France », témoigne-t-il.

Selon les organisateurs une lettre d’invitation a été adressée à toutes les Ambassades accréditées au Mali, aux organisations de défense des droits de l’homme et à plusieurs personnalités politiques de la place. « Beaucoup ont confirmé leur présence », affirme Tangara.

Le CDR souhaite à travers cette marche que « toutes les charges retenues contre Ras Bath soient purement et simplement levées » a précisé Tidiani. A l’heure actuelle, une autorisation de marche est posée sur la table de la mairie. En cas de refus, les organisateurs envisagent d’organiser un meeting de soutien. Le CDR et les sympathisants de Ras Bath semblent déterminer à soutenir jusqu'au bout, l'animateur vedette.

Cet article Marche de soutien à Ras Bath : plus de 50 000 personnes attendues ce samedi est apparu en premier sur Journal du Mali.

Une rentrée scolaire à Kidal ?

$
0
0

school

Alors que la rentrée scolaire au eu lieu lundi dernier pour la majorité des académies au Mali, après quatre ans de conflit, au nord du pays, l’insécurité demeure et les établissement scolaires restent fermés privant d'études nombres d'élèves. Pourtant à Anéfis voir à Kidal les choses pourraient changer.

Dans le Nord du mali, sur le terrain, notamment à Anéfis, on œuvre déjà à la réouverture des écoles pour la rentrée 2016. Les deux établissements de la ville sous la direction de l'académie de Gao devraient rouvrir leurs portes dans la quinzaine qui vient et le programme scolaire national y être dispensé. « Nous allons rouvrir les établissements normalement la semaine prochaine, nous préparons la rentrée », explique Babba Ould Sidi El Moctar, le maire d'Anéfis. « Pour l'instant cette réouverture ne concerne que les deux établissement d'Anéfis, nous sommes plus confiants cette année car la Plateforme pourra assurer la sécurité qui faisait défaut l'année dernière. En réalité, c'est les enseignants qui craignaient pour leur sécurité, ce qui faisait que les classes restaient closes, les choses devraient changer », ajoute l'élu local.

Du côté de Kidal, Le gouverneur de la ville basé à Gao ainsi que le directeur de l'académie de l'enseignement de Gao, ont tenté lundi 3 septembre dernier, de gagner Kidal pour la rentrée scolaire, ils ont été contraint d'annuler leur déplacement pour des raisons sécuritaires. Cependant, un nouveau départ pour la ‘‘ville bastion’’ est prévu et on assure même qu'une rentrée scolaire serait programmée pour le 15 septembre prochain, en fonction de la donne sécuritaire.

Une commission d’éducation locale de la ville de Kidal, a travaillé ces deniers mois à des rapprochements avec l’État et des partenaires comme l’Unicef, pour donner, pendant les vacances d'été, des cours de rattrapage aux élèves du primaire déscolarisés.

Ces deux rentrées, si elle sont menées à terme, devraient permettre de réinsérer dans le programme scolaire national nombre d'élèves trop longtemps déscolarisés.

Cet article Une rentrée scolaire à Kidal ? est apparu en premier sur Journal du Mali.

Les pupilles de la Nation : la promesse tenue d’IBK

$
0
0

pupille

Le président de la République avait promis d’opérationnaliser la loi du 7 juillet 2000 qui a institué les pupilles du Mali pour apporter des mesures de protection sociale spécifiques aux enfants orphelins dont les parents ont perdu la vie dans l’exercice de leur fonction. C’est désormais chose faite, ces pupilles sont fonctionnelles avec l’adoption du projet de loi du 21 septembre 2016.

Les fruits ont tenu la promesse des fleurs, peut –on dire. Le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita vient d’honorer un engagement qu’il avait tenu l’année dernière en faveur de la protection sociale. Longtemps dans les tiroirs, les divergences d’interprétation de cette loi n’avaient pas permis son application effective. Par ailleurs, elle ne prenait pas en charge les enfants mineurs orphelins ou abandonnés. «Le projet de loi instituant les pupilles de la République est une réponse positive aux préoccupations des soldats engagés sur les théâtres d’opération pour la sécurisation des populations et de leurs biens », souligne, le conseiller en communication du président, M. Racine Thiam lors de sa conférence mensuelle tenue le 4 octobre dernier.

En effet, le statut de pupille de la Nation est accordé aux enfants mineurs des personnels des forces armées et de sécurité et autres corps paramilitaires, des fonctionnaires et agents de l’Etat ou de tout autre citoyen dont l’un des deux parents ou le tuteur légal est mort, porté disparu ou déporté à l’occasion de guerres, de conflits armés, d’opérations de maintien de la paix ou de sécurisation ou à l’occasion de l’exécution de mission ou de service commandé.

Il est également accordé aux enfants mineurs abandonnés, aux enfants mineurs de parents inconnus, aux enfants mineurs de mère malade mentale sans substitut parental valable, aux orphelins dont aucun membre de la famille ne peut être tuteur. « Cette mesure constitue une avancée significative dans le cadre des actions sociales au sein des forces armées et de sécurité. Elle traduit, la volonté du chef de l’Etat de redonner l’espoir à nos militaires pour qu’ils n’aient plus le sentiment de mourir pour rien dans la mission qui leur a été confiée » commente un responsable du département de la solidarité et de l’action humanitaire.

Selon lui, la qualité de pupille de la Nation et de pupille de l’Etat donne droit selon le cas, à la prise en charge des frais d’actes médicaux ou de soins, à la prise en charge des frais de scolarité du cycle fondamental secondaire, des frais d’apprentissage ou de formation, à l’octroi d’une bourse d’enseignement supérieur, à l’adoption ou le cas échéant au placement en institution spécialisée, mais prendra fin à la majorité.

Cet article Les pupilles de la Nation : la promesse tenue d’IBK est apparu en premier sur Journal du Mali.

Affaire petit Guimba : liberté provisoire et le procès fixé au 27 novembre

$
0
0

Guimba

Le comédien « Petit Guimba » est en liberté provisoire depuis hier 16 heures après sa comparution devant le juge du tribunal de la commune V. Son procès est fixé au 27 novembre.

Youssouf Keita alias petit Guimba a passé sa première nuit chez lui, hors de la prison centrale de Bamako où il était incarcéré depuis le 13 septembre dernier. Après sa comparution hier devant le juge du tribunal de la commune V, Petit Guimba a finalement obtenu la liberté provisoire. Le procès a été fixé au 27 octobre prochain.

Quid de la liberté provisoire ? Juridiquement le terme exact est : « demande de mise en liberté provisoire ». Ce qui signifie que le détenu provisoire (Petit Guimba), ou son avocat, peut demander à tout moment sa liberté provisoire au juge d’instruction (ce qui a été fait le 29 septembre dernier par ses avocats).
La demande est ensuite transmise au procureur dans les 48 heures (2 jours), sauf si la partie civile (une personne demandant à un tribunal pénal l'indemnisation (la réparation) du préjudice qu'elle a subi) émane de l’Etat. Dans ce cas, le délai est prolongé de 24h (il est donc porté à 3 jours) pour permettre à la partie civile de présenter ses observations.

Le Procureur dispose, à son tour, de 10 jours pour prendre sa décision et retourner le dossier au juge d’instruction. Ensuite, le juge d’instruction dispose de 5 jours pour prendre sa décision.

Au total, après la demande, le délai maximal pour répondre à la demande de mise en liberté provisoire est de 48 jours. Si les juges n’ont pas donné de réponse au-delà de ces 48 jours, le détenu provisoire doit être libéré.

Une chose est certaine, la procédure judiciaire dans l’affaire « petit Guimba » s’est jusque-là déroulé dans les règles. Reste à savoir ce qu’il en adviendra.

Cet article Affaire petit Guimba : liberté provisoire et le procès fixé au 27 novembre est apparu en premier sur Journal du Mali.

Mali Musow : le label pour la promotion du genre

$
0
0

Lancement

Lancé en avril dernier le Projet de Certification genres des entreprises maliennes (PROGEM) a été présenté aux entreprises privées ce jeudi 6 octobre à la maison du patronat. Le PROGEM vise à promouvoir le genre dans le secteur privé au Mali.

« La femme est loyale comme employée, elle est honnête comme gestionnaire, elle est rigoureuse comme partenaire d’affaire et elle est fidèle comme cliente dans les supermarchés », célèbre le Dr Maxim Houinata, représentant résident de Onu Femme Mali la femme en général ce jeudi 6 octobre au siège du patronat lors d’une rencontre entre les initiateurs du Label Mali Musow (femme malienne) et les responsables d’entreprises privées. Lancé officiellement en avril dernier, le Projet de Certification genres des entreprises maliennes (PROGEM) a été initié par Onu Femme en collaboration avec le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) afin de booster la promotion de la femme dans le secteur privé malien. Mali Musow a pour objectif d’identifier les critères Smart de positionnement des femmes et des hommes dans les entreprises privées, en termes de responsabilité et de contribution. La rencontre avec les partenaires a été présidée par Maiga Aminata Keita, première dame du Mali. Le PROGEM s’étendra sur toutes les régions du Mali sur une période de trois ans (2016-2018). On rappelle que ledit projet s’inscrit dans le cadre des objectifs de développement durable. Pour atteindre l’émergence économique de la femme malienne, le label permettra selon les initiateurs pour identifier, reconnaître et primer les grandes entreprises maliennes qui donnent une chance réelle aux femmes dans le secteur privé. Label Musow aura donc cinq niveaux de reconnaissance qui varie d’une étoile à cinq étoiles en fonction du degré de pratique de l’égalité des sexes avec les partenaires internes et extérieurs.

Pour la première dame, l’initiative est salutaire et mérite d’être soutenu, « Mali Musow s’inscrit dans la dynamique de l’action gouvernementale qui a inscrit la problématique du genre au cœur de sa politique de développement », rappelle-t-elle.

Les entreprises souhaitant participer au projet doivent soumettre leur candidature via le site internet du projet. Il existe plusieurs critères de sélection parmi lesquels la taille (au moins 50 employés et 500 millions de FCFA de Capital d’affaire) et l’engagement de l’entreprise à soutenir techniquement et financièrement la promotion de l’entreprenariat féminin au Mali.

Cet article Mali Musow : le label pour la promotion du genre est apparu en premier sur Journal du Mali.


Une marche pacifique en soutien à Ras BAth

$
0
0

ras2

Arrêté le 18 août dernier, et libéré après 72 heures de garde à vue, le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath n’a toujours pas repris le micro.

C’est dans ce cadre que le collectif pour la Défense de la République (CDR) a initié samedi 8 octobre 2016, une marche pacifique pour le soutenir. Plus de 5000 personnes issues d'associations et des groupements pour la défense des droits de l’homme ont marché de la place de la liberté au monument de l’indépendance avec comme slogan «Libérez ras bath». Tidiane Tangara, l’un des organisateurs,  « Nous demandons humblement à ce que Ras bath soit libre de tous ses mouvements, et qu’on le traite avec le statut de journaliste » déclare celui qui affirme que le ministre de la Justice a voulu sortir l’accusé de ce statut. « Nous sortons aujourd’hui pour dénoncer le comportement du régime vis-à-vis du fait qu’il opprime la liberté d’expression», précise Boubacar Yalcouyé directeur de publication du journal « Le pays »

Selon le président du CDR Amadou Niang, la manifestation qui s’est déroulée dans le calme, consistait à dire non à l’arbitraire et à l’injustice qui a caractérisé et qui a prévalu tout au long de la procédure judiciaire engagée contre leur confrère. « La liberté d’opinion et la liberté d’expression sont poignardée par le ministre de la Justice et des droits de l’homme » reproche, celui qui demande la démission pure et simple du Ministre Konaté.

Le collectif lance un ultimatum

Déterminés à mener le combat jusqu’au bout, les initiateurs demandent la levée immédiate du contrôle judiciaire qui interdit les émissions du chroniqueur de la radio, Maliba FM, qui est d’ailleurs selon eux une preuve d'atteinte aux droits de l’homme. « Nous avons donné une semaine à l’État pour que le contrôle judiciaire soit définitivement levé afin que Ras Bath puisse recommencer ses émissions » prévient un membre du CDR, qui ajoute que « Dans le cas contraire, nous avons d’autres cordes à notre arc et nous allons acheminer par d’autres chemins »

Selon les organisateurs, cette manifestation est une révolution citoyenne qui a pour objectif de respecter les institutions de la république, les agents des corps constitués de l’État, la constitution et la loi du pays. Elle va également interpeller sur la base de la gouvernance, mais aussi emmener les citoyens à s’acquitter de leurs devoirs.

Cet article Une marche pacifique en soutien à Ras BAth est apparu en premier sur Journal du Mali.

Samsung  : le géant de la téléphonie mobile suspend la vente de sa nouvelle gamme Note 7

$
0
0

Galaxy_Note7 (9)

Suite à des problèmes d’explosion de batterie le fabricant sud-coréen Samsung a annoncé la suspension de la commercialisation de son Samsung Galaxy Note 7.

Après avoir reconnu lundi dernier qu’il "ajustait les volumes de production" du Note 7, suite à des rumeurs sur la cessation de la fabrication du téléphone, le constructeur sud-coréen demande officiellement à ses partenaires de cesser la vente et les échanges de son téléphone.
L'entreprise a mis un terme au fiasco, hier mardi 11 octobre, dans un communiqué lapidaire, de la production du modèle incriminé. Il a conseillé à ses clients d’éteindre et d’arrêter d’utiliser leurs phablettes par mesure de précaution. "La sécurité de nos clients étant notre plus haute priorité, nous avons décidé de mettre un terme aux ventes et à la production de Galaxy Note 7 " annonce Samsung dans ce communiqué.

Le problème qui pèse sur le géant sud-coréen semble être lié à la batterie de la phablette. Certains analystes estiment que la marque sud-coréenne, prête à tout pour rester à flots dans un marché ultra-concurrentiel, aurait bâclé la production du Note 7. Selon les spécialistes de la téléphonie mobile  cette affaire pourrait coûter à Samsung au moins "10 milliards de dollars".

Cet article Samsung  : le géant de la téléphonie mobile suspend la vente de sa nouvelle gamme Note 7 est apparu en premier sur Journal du Mali.

Les Maliens « like » la drague on line

$
0
0

Youri

Les réseaux sociaux sont devenus les meilleurs outils de la drague en ligne. L'ajout innocent d'un ou d'une nouvelle amie, l'accès à un grand nombre d'informations sur la personne convoitée, une conversation en messagerie instantanée, des sourires et des clins d'œil en forme d’émoticônes, et c'est parti... parfois pour la vie !

Mariés et célibataires, jeunes et vieux, hommes et femmes, on croise tout le monde sur les réseaux sociaux et sur le plus fameux d'entre eux, Facebook, devenu au Mali l'instrument numéro 1 de la drague sur Internet. Plus discret que certains sites spécialisés, il semble être le vecteur de rencontres, déguisées en « nouvelles amitiés ». « Une fois la demande acceptée, on accède aux photos, aux statuts, aux commentaires. Tout ce qu'il faut pour se mettre au boulot », explique Dramane, la trentaine, qui assure avoir fait « des rencontres en pagaille ! », grâce à Facebook.

La chasse est ouverte Pour ce nouveau type de conquête amoureuse qui s'opère sur le net, Facebook dame le pion à Viber, Skype ou autres Imo, jugés plus limités. « Sur Viber, ce n'est pas la même chose. Il faut impérativement que j'ai ton numéro, ce qui n'est pas forcément facile », résume Ibrahim, ancien noctambule, qui depuis quelques années, ne fait des rencontres que sur le net. « Dans la vraie vie, on n’a pas trop le temps pour s'approcher ou pour discuter, et je ne pourrais pas forcément dire ce que je ressens. Sur mon téléphone, je peux draguer de façon décomplexée partout et tout le temps », explique-t-il. Dramane, inscrit sur le réseau social depuis 2009, avoue que ce qui le passionne, c'est la chasse. « La plupart des gens se voient, font ce qu’ils ont à faire et partent sur une autre conquête. Ce qui m'amuse vraiment c'est draguer, taquiner les filles, mais une fois que j'ai leur numéro, bien souvent je ne les appelle même pas », déclare-t-il.

Pour le meilleur Mais si Facebook permet de faire des rencontres éphémères, il favorise aussi les unions plus durables, comme pour Bintou, 28 ans, mariée fin 2015 à André, un Français rencontré sur Facebook et venu la rejoindre au Mali 6 mois après leur première conversation privée. « Des couples se forment sur Facebook, c'est vrai, mais ce n'est pas le premier but recherché », explique Dramane, qui compte quitter Facebook car il se mariera bientôt avec une personne rencontrée dans la vraie vie. Il interdit même formellement l'accès du réseau social à ses nièces, « parce que je sais comment ça se passe et ce que moi je fais sur Facebook ! », conclut-il, un sourire au coin des lèvres.

 

 

Cet article Les Maliens « like » la drague on line est apparu en premier sur Journal du Mali.

Facebook Messenger, ciblé par un virus

$
0
0

messen

Si un de vos amis vous envoie un message contenant un lien vidéo avec votre nom, surtout ne cliquez pas, c'est un virus qui peut s'attaquer à vos données personnelles.

Depuis un moment, vous avez sûrement du remarquer que le service de messagerie de Facebook est victime d'un virus qui se propage très vite. Se présentant sous la forme d'un lien envoyé par un ami sur Messenger. De type "xic.graphics", le lien est nommé "Votre prénom + Vidéo" (Alexandre Video, par exemple) et accompagné de votre photo de profil, pour vous inciter à cliquer.

Un "cheval de Troie"

En réalité, le lien renvoie vers une fausse page Youtube. Pour lire la vidéo, il est vous est demandé de télécharger une extension : "Eko", qui contient le virus. Il ne faut surtout pas le faire car c'est la porte d'entrée pour un "cheval de Troie", qui installera sur votre ordinateur le logiciel malveillant. Concrètement, si vous lancez le téléchargement, vos mots de passe et données personnelles et bancaires deviendront alors disponibles pour les pirates informatiques. De plus, une fois pris au piège, sans que vous vous en rendiez compte, vous enverrez, toujours via Facebook, un message similaire à tous vos contacts et il se propagera très rapidement.

Comment s'en débarrasser ?

Si vous avez malencontreusement téléchargé le virus, tout n'est pas perdu. Rendez-vous dans le menu "Paramètres" de votre navigateur, puis dans "Extensions". Trouvez la dénommée "Eko" et supprimez-la. Ensuite, changez votre mot de passe Facebook et si vous avez un doute, prévenez vos amis au cas où ils recevraient un message piégé de votre part. Enfin, si vous avez installé un antivirus, lancez un scan de votre ordinateur afin de vérifier qu'il n'existe plus trace du logiciel malveillant.

Aujourd'hui,il est très important d'avoir un mot de passe très sécurisé et de préférence contenant des chiffres, des lettres, des majuscules, et de ne surtout jamais le communiquer lors de vos différentes recherches, téléchargements ou autres activités sur internet.

Cet article Facebook Messenger, ciblé par un virus est apparu en premier sur Journal du Mali.

Kidal : 19 écoles devraient rouvrir à partir du 15 octobre

$
0
0

ecole

Un communiqué diffusé par la CMA, le 12 octobre dernier, informe l'opinion nationale et internationale de la réouverture des écoles à Kidal, fermées depuis la crise de 2012. Cette décision de la CMA, qui se veut une preuve de la volonté des mouvements à faciliter le retour de l'administration malienne à Kidal, conformément à l'Accord de paix issu du processus d'Alger, a été le fruit de longues négociations et le résultat des pressions que subit actuellement la coordination.

C'est dans un communiqué en date du 12 octobre que la CMA a annoncé le lancement officiel de la cérémonie d'ouverture des classes à Kidal, ce samedi 15 octobre. Cette réouverture concernerait 19 écoles de la primaire au collège. Pour le lycée de la ville, qui doit-être réhabilité, car il avait été occupé successivement depuis 2012 par les djihadistes et le MNLA, une réouverture n'est pour le moment pas prévue, l'établissement endommagé ayant besoin de tableaux, fenêtres, tables, bancs pour constituer des classes.

Actuellement au Gouvernorat de Gao, le Gouverneur de Kidal et le directeur de l’académie de l’enseignement de Gao, planchent sur cette rentrée ainsi que sur le moyen d'acheminer des fournitures à destinations des élèves.

Cette rentrée des classes à Kidal, dont la plupart des établissements scolaires sont restés fermés depuis la crise de 2012, est le fait de longues négociations entre l'État malien, les partenaires internationaux et les ONG. Ces dernières avaient aidé à ouvrir l'année dernière, les écoles à Aghel'hok et Tessalit. La pression exercée actuellement par le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) dans la région de Kidal et sur sa ville emblématique, où la CMA est confinée, ne serait aussi pas étrangère à ce revirement de situation. « La CMA essaie de montrer qu'elle est disposée à mettre en œuvre l'Accord, ça va passer par l'ouverture des classes et ensuite l'installation des autorités intérimaires, entres autres, c'est la conséquence de cette pression », explique cette source proche du GATIA.

En effet, l'année dernière à la même époque, la situation de la CMA était tout autre car les mouvements de la coordination pouvaient aller et venir sans contrainte. « Ils étaient à Anéfis, ils étaient à Aghel'hok, Tessalit, même à Ménaka. Maintenant ils sont cantonnés à Kidal et Tessalit, sans pouvoir sortir, ils veulent montrer leur bonne foi à la communauté internationale. Ces derniers jours les choses avancent, mais je ne sais pas si ce rythme va se maintenir », explique cet habitant joint au téléphone.

Après la mort d'un des chefs emblématique de l'ex-rébellion, Cheikh Ag Aoussa, un changement est perceptible et les choses semblent progresser. Pour preuve, la manifestation anti-Minusma et anti-Barkhane prévue, mercredi dernier, a été annulée, pour des raisons de sécurité mais aussi pour ne pas ajouter de fausses notes dans cette nouvelle volonté affichée, avec cette cérémonie d'ouverture des classes, de participer pleinement à la mise en œuvre du processus de paix.

Cet article Kidal : 19 écoles devraient rouvrir à partir du 15 octobre est apparu en premier sur Journal du Mali.

Viewing all 1407 articles
Browse latest View live